Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 11. (Budapest, 1957)
FENYŐ, IVAN: Deux tableaux inconnus de Francesco Maffei
reproduire en rapport avec l'article présent, car elle contient dans son impression d'ensemble, dans ses détails et dans ses couleurs extrêmement vives tous les éléments de l'art de Maffei. Cette petite esquisse accuse une parenté surtout avec les œuvres relativement précoces du maître, par exemple avec les frises de la Capella di S. Giuseppe de la cathédrale de Vicence, qui selon Ivanoff, ont été crées probablement après 1640, vu que la chapelle fut, selon Fr. Barbarano, décorée dans cette même année. 29 Pour terminer, on ne saurait négliger encore un tableau, publié dans le catalogue de la vente du 20 Avril 1917 de la Galerie Helbing, où il figure comme une œuvre de Dosso Dossi (No31,Pl. IV, 159 x 107cm). Letableaureprésentant «la Mortde Lucrèce» (fig. 41) ressemble tellement, même sur la faible reproduction du catalogue, aux tableaux de Maffei se trouvant dans le château royal de Bolzano, que nous sommes obligés de soulever la question de son rapport avec le maître. 30 Le type de quelques personnages diverge des figures élancées de Maffei. La figure de Tarquinius Collatinus, mari de Lucrèce, évoque décidément l'art de Pietro Vecchia. L'influence mutuelle de ces deux artistes a été traitée réitérément dans les publications sur Maffei, et Remigio Marini a démontré dernièrement leur liaison par un exemple concret. 31 Dans la mesure où la reproduction du catalogue de vente permet de manifester une opinion, nous penchons plutôt à considérer ce tableau comme une œuvre de Maffei, où dans quelques formes de détails et dans quelques types on sent la forte influence de Pietro Vecchia. * A la suite de Fiocco les chercheurs ont démontré le rôle important qu' avait rempli Maffei en entremettant les traditions entre les grands artistes du XVI e à ceux du XVII e siècle, traditions qu'il a transmises enrichies des éléments de son propre art. 32 Enfin, Francesco Maffei fut, tant par ses créations, que par ce qu'il a donné aux peintres futurs, une personnalité artistique importante de la peinture baroque italienne. Mieux que le jugement sévère d'un critique de l'exposition Maffei, nous acceptons l'appréciation des historiens d'art et le poème élogieux de son contemporain Boschini. 33 IVAN FENYŐ 29 I v a n o f f, N. : Catalogo . . . 195G, nos 8, 9, 10. — Barbarán o, F. : História Ecclesiastica di Vicenza, 1761. p. 110. 30 Concernant les tableaux de Bolzano v. Ivanoff, N., Rivista d'Arte. 1936. fig. 2, 3, 4. — J'ignore le sort du tableau non dépourvu d'intérêt de la vente Helbing. Dans le catalogue de Helbing se trouvant dans la Bibliothèque du Musée des BeauxArts de Budapest, quelqu'un avait marqué à l'encre le nom de Marcel Nemes à côté du tableau. Est-ce de sa collection que le tableau est passé à la vente, ou bien c'est le célèbre collectionneur qui l'a acheté à la vente de 1917? 31 M a r i n i, R. : Il dare e l'avere tra Pietro Vecchia e Maffei. Arte Veneta. 1956. p. 133. 32 ,,Le spirituosissime invenzioni di Francesco Maffei non poterono non commovere Francesco Guardi : certi contrappunti coloristici e la capricciosa inventiva del vicentino sono elementi individuabili nella cultura guardesca : i due paggetti, che recano i doni nelle Nozze, sembrano usciti dall'estroso pennello del Maffei (comme si les deux pages portaient un modèle de ville semblable au modèle de Vicence du tableau « S. Vicenzo ». Le tableau, toutefois, a figuré dans les années où Pallucchini a écrit ces lignes, encore sous le nom de Maganza), proprio per loro gustosa elaborazione formale". — écrit R. Pallucchini dans : Le Pitture di Francesco Guardi all'Angelo Raffaele di Venezia. Emporium, 1938, Mai. p. 242. 33 Boschini, M. : La carta del navegar pitoresco. Venise, 1660. p. 519 — 520.