Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 11. (Budapest, 1957)
RADOCSAY, DENIS: Le fragment du sarcophage de Kalocsa
LE FRAGMENT DU SARCOPHAGE DE KALOCSA Le bas-relief de Kalocsa est le fragment d'une composition rectangulaire plus grande. Sur le tiers senestre, dans un champ perpendiculaire on voit trois figures animales entrelacées dans des branches cannelées, serpentant capricieusement, et à droite, dans une arcade encadrant les statues comme une niche, deux personnages debout. La scène est close de gauche par une colonne, et en haut par une corniche lisse cintrée. Dans le champ formé par la courbe de la corniche, deux oiseaux sont assis sur les branches d'un arbre de petite taille ; ils sont disposés de manière naturelle et raisonnable, leur effet optique est semblable au caractère décoratif du champ senestre. La plus grave détérioration du fragment est la destruction des visages des deux figures humaines. La partie supérieure du champ senestre au motif de rinceaux fut jadis coupée, ce qui permet de conclure que la pierre a été autrefois remployée (fig. 7—8). La sculpture provenant de Kalocsa a fait plusieurs fois l'objet d'études. Les spécialistes ont unanimement établi que le style du bas-relief dénotait des attaches françaises. Les proportions trapues des figures statiques témoignent toutefois d'une pratique locale. 1 A côté de ces examens du style, la destination originale de la pierre n'a jamais été mise en cause. Aussi le rôle qu'elle a rempli dans la cathédrale de Kalocsa n'at-il été éclairci, ce qui est, en même temps que les marques du style, l'une des raisons pour laquelle son origine de Kalocsa a été remise en jeu. Déjà le premier qui l'avait publié a observé les différences de formes entre ce bas-relief, conservé alors dans la collection de l'archevêque Kunszt, et les autres sculptures mises au jour par les fouilles effectuées dans la cathédrale. Eoerk, en recherchant les analogies hongroises de la pierre, a présumé Pécs, comme étant le lieu de son origine. 2 Plus tard Dercsényi l'a attribué conditionnellement à Somogy vár, 3 puis 1 Gerevich, T.: Magyarország románkori emlékei (Les monuments romans de la Hongrie) Budapest, 1938. p. 177. C'est là qu'il est question du modelé agité des plis des robes, que Gerevicli considère comme la dernière manifestation du second style de Moissac. Henszlmann mentionne en rapport avec l'origine de la sculpture, qu'à Kalocsa, aux environs de l'église, on a trouvé « plusieurs sculptures collectionnées par l'archevêque Kunszt (1852 — 1866)». L'archevêque Haynald fit effectué des fouilles sur ce territoire en 1869. Henszlmann, I. : Magyarország ó-keresztény, román és átmeneti stylű mű-emlékeinek rövid ismertetése (Description brève des monuments histroriques paléochrétiens, romans et de style intermédiaire de la Hongrie). Budapest, 1876. p. 76. La matière du bas-relief est un grès grisâtre, ses dimensions sont : haut 79 cm, largeur 91 cm, épaisseur 20—26 cm. N° de l'inv. 55.1600. liest passé du Musée Historique au Musée des Beaux-Arts à la fin des années 1930. 2 Foerk, E. : A kalocsai székesegyház (La cathédrale de Kalocsa). Magyarország műemlékei. IV, 1915. p. 51. 3 Dercsényi, D. : A somogyvári Szent-Egyed-apátság maradványai (Les restes de l'abbaye Saint Égide de Somogyvár). Budapest, 1934. p. 31. 2 Bulletin il 17