Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 10.(Budapest, 1957)

HARMATTA, JEAN: Deux gemmes sassanides a inscriptions

de l'inscription du point de vue de l'ordre des caractères ; ainsi, après avoir gravé la première ligne sous le buste d'une façon à peu près correcte il a omis d'intervertir l'ordre des lettres de la deuxième ligne, il a tout simplement gravé à l'envers les caractères pris en eux-mêmes. C'est de la même façon qu'il a procédé en gravant l'inscription placée devant le visage, ce qui veut dire qu'il a conservé l'ordre des caractères tout en traçant ceux-ci à l'envers. Voilà comment fut obtenue la forme de l'inscription qu'on peut voir sur la gemme (fig. Oc) ; aussi l'inscription se trouvant sur l'impression du cachet (fig. (id) ne peut-elle être interprétée d'une façon juste que si, contrairement à la pratique de l'écriture pârsïy, nous lisons la ligne 2, écrite sous le buste, et les caractères placés devant le visage de gauche à droite. 35 Nous avons dit plus haut que conformément aux caractéristiques extérieures de l'inscription, notre gemme doit dater du milieu environ de l'époque des Sassanides c'est-à-dire du V e siècle. Nous ne possédons aucune classification, faite du point de vue de l'histoire de l'écriture, des inscriptions de gemme de l'époque sassanide, c'est là un vide que, depuis longtemps, les iranisants ont omis de combler. En publiant les gemmes de la collection de Berlin, Horn aurait voulu mener cette tâche à bien, mais finalement, il n'a jamais exécuté son dessein. Ceux qui ont étudié, ne fût-ce qu'en passant, les inscriptions de gemmes, comprendront facilement pourquoi ce travail n'a pas été fait jusqu' ici. Souvent, en effet, on trouve sur ces gemmes des ca­ractères qu'on voulait archaïques et qui, en même temps, étaient exécutés d'une manière fort imparfaite ; dans beaucoup de cas, des formes archaïques coexistent avec des formes plus récentes — tout cela peut faire naître l'impression que ce serait une entreprise désespérée que de vouloir trouver une classification historique qui rende compte de l'évolution de cette écriture. Si, malgré tout cela, en parlant des deux gemmes que nous venons d'examiner, nous avons considéré l'écriture comme pou­vant fournir des indications concernant la date; à laquelle les gemmes furent exécu­tées, c'est parce que, suivant nos expériences, les inscriptions de gemmes sont sus­ceptibles d'être chronologiquement classées, dans une certaine mesure au moins, du point de vue de l'histoire de l'écriture, et cela malgré la très réelle incertitude qui subsiste dans certains cas. De toute évidence, doivent être considérées comme les premières dans l'ordre chronologique les inscriptions de gemmes dont les caractères peuvent être rapprochés, en ce qui concerne leur forme, de ceux qu'on voit sur les inscriptions royales du début de l'époque des Sassanides, ces mêmes inscriptions de gemmes présentent des liga­tures en petit nombre seulement Çp, *n), les formes des lettres restant encore discer­nables à l'intérieur de la ligature. Doivent être postérieures à ce premier groupe les gemmes dont les inscriptions ne présentent toujours qu'un nombre limité de liga­tures, mais dans lesquelles, d'une part, à l'intérieur de la ligature '??, la forme propre 35 Les particularités étianges qu'on relève dans l'inscription de la gemme de Buda­pest pour]«aient faire penser que la gemme — ou du moins l'inscription — est un faux. On sait que P. Horn, un des moi 1 louis connaisseurs des gemmes sassanides, a fait con­naître plusieurs gemmes fausses en publiant les gemmes du British Museum. Il n'a malheureusement pas dressé le tableau systématique des caractéristiques principales des gemmes faussées de façon à ce que d'autres faux pussent être reconnus sur la base de ses constatations. Horn a souligné deux caractéristiques seulement, à savoir que les pièces fausses ont pour matière des pierres de lasse qualité et que les inscriptions qu'elles portent n'ont aucun sens. Or. ces caractéristiques ne pouri aient être attri­buées à notre gemme : celle-ci, on effet, est en cornaline et son inscription — con­formément à l'hypothèse que nous avons proposé — est facile à interpréter. Xous ne voyons donc pas de laison, pour le moment du moins, qui puisse nous amener à considérer la gemme de Deräaurhän comme un faux.

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