Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 7. (Budapest, 1955)

PIGLER, ANDRÉ: Deux Apothéoses du XVIIe siecle

en vigueur. En définitive, c'est à cet exemple que se conforme Rocco Marconi: dans les tableaux de Budapest et celui de la collection Corsini on peut sentir l'influence directe de Palma: la figure féminine, le Christ, ainsi que le pharisien barbu et chauve, représenté de profil aigüé, figurent dans le tableau de Palma également. Dès les années 20 du siècle une nouvelle conception et de nouveaux principes de la construction se font valoir dans la représentation du Christ et de la Femme adultère, tendances nouvelles dues en premier lieu à l'influence du Titien. Une action plus mouvementé et plus dramatique occupe la place de la structure statique, de caractère d'une Santa Conversazione, et la disposition symétrique se relâche, comme par exemple dans le tableau de Vienne attribué au Titien. 17 Rocco Marconi n'adopte pas les nouvelles solutions; le changement ne se présente chez lui que dans l'exécution plus agitée et riche de ses oeuvres tardives et mûres: dans les tableaux du Palais Royal de Venise ou dans celui de la collection Cook de Richmond. Comme le témoignent ses oeuvres et les données biographiques, Rocco Marconi fut un peintre épigone disposant de peu d'invention individuelle. Il commença sa carrière comme élève' de Giovanni Bellini, mais les sources mentionnent aussi Giorgione et Palma comme ses maîtres. En 1504 déjà il figura comme peintre, en 1517 il devint le syndic de la corporation des peintres de Venise et il mourut en 1529. 18 Dans ses oeuvres premières (Strasbourg, La Vierge et l'Enfant) il a imité Bellini, et dans ses oeuvres tardives •— comme nous l'avons vu dans les „Christ et la Femme adultère" — il se rapprochait plus de Palma Vecchio. Il emprunta cependant souvent des motifs, des types et des gestes à d'autres peintres également, il changea peu la construction déjà établie et se contenta de répéter et de varier les solutions déjà utilisées et prouvées. CLAIRE GARAS DEUX APOTHÉOSES DU XVIL SIÈCLE L'affluence de l'art italien dans l'empire des Habsbourg n'a été empêché au XVII e siècle par aucun rival: l'Autriche, sous ce rapport, fut pour ainsi dire la province de l'Italie. Au siècle suivant la situation est tout autre. Dans la peinture et dans la sculpture une forte influence française commence à se faire valoir, bien avant que dans les autres domaines de la vie intellectuelle de Vienne. L'importance de l'influence française est notée par le fait que parmi les oeuvres du plus grand sculpteur autrichien, Raphael Donner, on rencontre une statue de marbre exécutée en rapport avec la cour viennoise, qui est apparentée aux créations des frères Coustou, oeuvres un peu antérieures à celle de Donner, et glorifiant principalement le Roi Soleil. 1 Quand commença ce procès fort impor­17 Une variante à trois figures du tableau de Vienne, attribué au Titien, est conservée au Musée Hongrois des Beaux-Arts, Inv. 51.2970. Imitateur du Titien, toile, 53x63 cm. Remis au Musée par le Musée „Georges Rath", antérieurement dans la collection Koller à Vienne. La com­position, sous sa forme la plus parfaite nous est restée par un dessin de Van Dyck. Exposition de dessins et estampes. Anvers, 1927. p. 11. N° 30. 18 L u d w i g, G.: Archivalische Beiträge zur Geschichte der venezianischen Maler. Jahr­buch der k. Preussischen Kunstsammlungen. 1905. XXVI. Supplément, p. 137. 1 B r i n c k m a n n, A. E.: in „Belvedere", 1924. p. 142. P i g 1 e r, A.: Georg Raphael Donner, Leipzig u. Wien, 1929. p. 48, 49. 4 Bulletin 49

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