Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 7. (Budapest, 1955)

TAKÁCS, MARIANNE: Un nouveau portrait de la reine Marie de Hongrie a la Galerie des Maîtres Anciens

stations résolues de la reine, émerge plusieurs fois dans leur correspondance encore au cours de l'année suivante. 17 Dans ce but l'on avait évidemment besoin d'un portrait plus récent de la reine pour pouvoir l'envoyer au fiancé désigné en Ecosse. Le roi Ferdinand et l'archiduchesse Marguerite ont évidem­ment voulu envoyer à Jacques V, de quelques années le cadet de la reine, un portrait quelque peu idéalisé, c'est pourquoi ont-ils envoyé chez la veuve le maître âgé, appartenant à l'école ancienne. L'envoi de portraits lors des projets de mariage semble être presque obligatoire. En 1505, Philippe le Beau envoie lui aussi à Henri VII en Angleterre le portrait de sa soeur Marguerite, qu'il fit exécuter par Coninxloo, 18 peintre que M. J. Friedländer identifie de manière convaincante avec le ,,Maître de la légende de Marie-Madeleine". Parmi les portraits de la reine Marie, peints entre 1533 et 1535 par Barend van Orley, l'un a été envoyé à Philippe de Bavière, prétendant de la reine. 19 Le format relativement petit de notre tableau représente lui aussi le type de portraits envoyés ou donnés à de telles occasions. 20 Alors que sur le portrait de la princesse Marguerite, peint par Coninxloo, il n'existent que des données écrites, le tableau lui-même se trouvant proba­blement dans un château inconnu en Angleterre, le portrait de jeunesse de la reine douairière Marie est apparu sans antécédent à une vente de Londres, à un moment où ni la personne représentée, ni le peintre n'étaient encore connus par son propriétaire. Bien que la provenance exacte du tableau soit jusqu'ici inconnue, l'on peut supposer qu'il provient du château Mount Annan, château qui, depuis le Moyen Age, était la résidence des rois d'Ecosse. 21 Ce de là qu'il a dû passer, avec d'autres tableaux, à la vente de Christie, puis en 1929 à la Savile Gallery. Son cheminement ultérieure retombe de nouveau dans les ténèbres. 22 Il y fallut une série de hazards heureux et inconnus pour que ce tableau excellent par­vienne, comme don du Secrétairat du Conseil Présidentiel, au Musée Hongrois des Beaux-Arts, la meilleure place qui lui convient. MARIANNE TAKÁCS 17 Par exemple, la lettre de Ferdinand écrite le 31 Mai 1529 à Marie. Publiée par G é v a y, A. de : Urkunden und Aktenstücke. . . Vienne, 1840. Vol. III. p. 19—20. La réponse de Marie et la lettre de Ferdinand, ibid. 18 F r i e d 1 ä n d e r, M. J. : op. cit. VIII. p. 146. 19 W a u t e r s, A.: Bernard van Orley. Paris, s. d. p. 22. 20 Le tableau est publié dans le catalogue de Christie avant la restauration, tandis que le Burlington Magazine le publie en 1929, d'après l'exposition de la Savile Gallery après avoir été restauré. La photographie publiée dans la Gazette des Beaux-Arts par J. Tombu, montre l'état d'avant la restauration; la différence qui existe en apparence entre leurs formats est en toute probabilité due a la mutilation du cliché. (Chez J. Tombu le tableau est plus étroit.) 21 Le tableau a été mis en vente le 27 juillet 1928, avec un groupe d'excellents portraits de Raeburn, représentant le général Dirom et sa famille, tableaux provenant tous de ce château. Christie's Season, 1928. Londres, p. 30. 22 Le tableau, comme il est à présumer, faisait, déjà en 1937, partie d'une collection parti­culière de Budapest, lorsque'il fut choisi par Gabriel Halász comme la seule illustration de son article. Il est peu probable que l'essayiste eminent ait connu le tableau par des publications d'his­toire de l'art. Si le tableau n'avait pas été à Budapest, l'auteur aurait évidemment publié le portrait de la reine âgée, exposé au Musée des Beaux-Arts.

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