Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 6. (Budapest, 1954)

RADOCSAY, DENIS: L'autel de la Vierge de Felka-Velká

peintre, d'après son oeuvre le plus important, le maître de l'autel de Szmre­csány, et s'efforçant à établir un ordre chronologique, ils ont considéré le retable de Lőcse comme une oeuvre première de ce maître, et celui de Szmrecsány comme son oeuvre la plus tardive. 16 Un an plus tard, le retable provenant de Szepeshely — non mentionné plus haut — a été également classé parmi les oeuvres de ce maître de talent médiocre : ainsi son oeuvre embrasse huit retables intégraux et intacts. 17 En 1938 la succession de ce peintre, disciple du maître de Sainte Barbe de Breslau, s'est réduit à trois retables: le retable de Sainte Catherine de Lőcse (Levoca), daté 1460, le retable de la Vierge de Szepesszombat (Spisská Sobota), daté après 1460 18 et le retable de la Vierge de Nagyszalók. 19 D'autre part son oeuvre s'est enrichie de nouvelles pièces, notamment du petit retable portatif, placé sur l'autel de Sainte Catherine de Lőcse, des panneaux des volets du retable de Felsőerdőfal va et des deux tympans triangulaires, représentant les bustes des prophètes David et «Abakuc» de l'église de LiptószentJános. C'est à juste titre qu'ils ont omis de la série le retable de la Vierge de Nagylomnic 20 dont la photographie faite par Divald avant d'être repeint, montre claire­ment que ses panneaux n'avaient nul rapport avec le peintre du maître-autel de Szmrecsány, dont les caractéristiques ne peuvent être méconnus. Les tympans peints de Lipótszentjános (Janosovce) peuvent être reconnus avec beaucoup de vraisemblance sur une photographie non identifiée, conservée au Musée des Beaux­Arts (fig. 22). Le retable dont la composition suit encore les traditions gothiques, mais qui dans son style tend vers la Renaissance, emploie les deux tympans gothiques de la manière la plus naturelle. Ce phénomène est bien connu en Transylvanie, 21 mais une recherche plus approfondie et étendue promet de riches résultats dans les villages de la Slovaquie éga­lement. Donc, l'oeuvre du peintre du maître-autel de Szmrecsány se com­pose, d'après ce que nous venons d'établir, des morceaux suivants : les retables de la Vierge de Nagyszalók, de Felka, de Szepeshely, de Malompa­tak, de Szepesszombat, du maître-autel de Szmrecsány, du retable de Sainte Catherine de Lőcse, du petit retable portatif remplaçant le tympan de ce dernier, des deux compartiments latéraux du tabernacle de Felsőerdőfal va et des deux tympans triangulaires de Liptószentjános. Finalement, c'est égale­ment à ce maître ou à son compagnon d'atelier, que l'on peut attribuer le retable de la Vierge de Farkasfalva, lequel, nous l'avons signalé, a été en toute probabilité reconstitué, repeint et pourvu d'une prédelle et d'un tym­16 F e n y ö, I. - G e n t h o n, L : A Magyar Nemzeti Múzeum szárnyasoltárképei (Les panneaux des retables du Musée National Hongrois). Magyar Művészet. VII, 1931. p. 455—459. 17 G e n t h o n, I. : A régi magyar festőművészet. (La peinture hongroise ancienne.) Vác, 1932. p. 70. 18 C'est alors que fut construit l'abside de l'église. Le bas de la prédelle fragmentée nous permet de supposer que c'est à ce moment là que l'autel a été placé plus bas, là oû il se trouve actuellement. Auparavant c'était le maître-autel de l'église et son déplacement a demandé que la hauteur soit réduite. 19 S c h ü r e r, O.-Wie se, E. : Deutsche Kunst in der Zips. Brünn-Vienne-Leipzig, 1938. p. 221. 20 C s á n k y, M.: op. cit. p. 44. ai jyjme Yolande Balogh a rassemblé et présenté avec beaucoup de soin les monuments de l'art populaire de l'époque Renaissance. Az erdélyi renaissance. (La renaissance en Transyl­vanie). Kolozsvár, 1943. 3 Bulletin 33

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