Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 5. (Budapest, 1954)
CASTIGLIONE, LADISLAS: Un nouveau fragment du groupe des trois Charités
le signe hiéroglyphique w p du châton resté intact, ont dû représenter la forme du signe de l'année, exprimée dans les hiéroglyphes par un petit rameau. Sous la rayure supérieure du n f r, la rayure inférieure est faiblement visible. La bague portant une formule de voeu de nouvel an, ayant été facilement portable, fut trés répandue. Notre scarabée portant un voeu de nouvel an 39 (fig. 4) est également en faïence bleu. Un côté est détérioré, de sorte que la partie dépassant le bourgeon du signe r n p. t manque. Dans le signe w p on voit le disque solaire habituel et au-dessous de celui-ci se trouvent les hiéroglyphes p et t à côté du signe rayé d'un seul trait n f r. Le trou creusé dans son centre, servant de suspension témoigne que le scarabée était destiné lui aussi à être porté comme amulette, caractère encore accentué par les deux serpents Uraeus représentés dans le champ inférieur. L'Uraeus possédait une qualité apotropaïque, et à l'époque grecque il a pu figurer comme le signe de l'année. Pour l'Égyptien désireux d'atteindre le même but par des voies différentes, par des formules magiques et des symboles, il ne put être fortuit que le dieu Amon représentant le commencement primitif, était exprimé par le signe de l'eau compris dans une cartouche, se trouvant dans le champ médian, écriture habituelle â l'époque tardive. Dans cette interprétation l'Uraeus peut être — comme le témoigne un texte de l'époque ptolémaique — l'attribut d'une déesse faisant partie de l'ogdoade primitive. 40 La colonne de Ded entre les deux Uraeus, symbole de la durabilité, convient de manière frappante à la destination des amulettes. La colonne est destinée à assurer l'avenir heureux et peut figurer aussi comme sceptre du dieu Ptah, symbolisant la durabilité de son oeuvre : la création. GUILLAUME WESSETZKY UN NOUVEAU FRAGMENT DU GROUPE DES TROIS CHARITES Le Département des Antiquités du Musée Hongrois des Beaux-Arts a acheté en Mars 1954 un torse féminin 1 (fig. 5—8). La figure de jeune femme nue s'appuie sur la jambe droite et repose la jambe gauche en pliant légèrement le genou. Conformément à la position des jambes, sa hanche droite s'élève, tandis que sa hanche gauche s'affaisse quelque peu. La statue est fort défectueuse : les épaules, les bras et la tête y font défaut, et la place des seins n'est marquée que par une cassure conchoïdale. Les pieds manquent également jusqu'à la hauteur des chevilles. La jambe droite est cassée au milieu de la cuisse ainsi que sous le genou, et la jambe gauche au-dessus du genou. Aux endroits de l'emboitement des morceaux et sur la surface du contact des jambes on voit de petits manques. Le morceau sauté et réinséré sur le côté extérieur á l'endroit de la cassure se trouvant au-dessous du genou droit 39 Les dimensions du scarabée, n° de l'inv. 54,4 : longueur 2,1 cm, largeur 1,6 cm. Don de Madame Aladár Putzkaller, qui l'avait acquis en Alexandrie. 40 S e t h e, K. : Amun und die acht Urgötter. p. 70. 1 N° de l'inv. : 54,229. Marbre grec, avec de la patine jaunâtre, par endroit brune. Haut de 0,506 m. Son propriétaire précédent l'avait acheté à Rome.