Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 4. (Budapest, 1949)

IN MEMORIAM - ALADÁR DOBROVITS: Emile Haeffner

battre sa modestie et son goût de la solitude pour faire fructifier sa science mûre dans le domaine de la recherche scientifique. Il a contribué aux travaux de la col­lection égyptienne du Musée des Beaux-Arts en faisant profiter le Département des Antiquités de ses conseils, de sa compétence et plus tard de ses publications scientifiques. Il s'est signalé pour la première fois par trois études parues en 1945 dans I' annuaire «Oriens Antiquus». Parmi celles on distingue l'étude intitulée : «Eine verschollene Stele», étude qui peut être considérée comme une véritable bravoure scientifique. Dans cette étude il a réussi à reconstituer d'après une copie de dilet­tante, datant de 1842, la matière, les dimensions, les couleurs et le texte en hiérogly­phes cursifs, d'une stèle égarée. Sa reconstitution a été justifiée à tous points de vue par la stèle originale réapparue après de longues années, même elle s'est avérée plus authentique que la note — réapparue elle aussi -— du professor Wiede­mann qui l'avait faite d'après la stèle originale. C'est la libération qui a rendu Emile Haeffner à sa vraie vocation en lui permettant de travailler systématiquement. L'obstacle d'autrefois, avoir un diplôme universitaire, ayant été écarté, il fut nommé en 1947 au Département des Antiquités du Musée des Beaux-Arts, où son devoir fut de classer le fonds de la collection égyptienne et de compléter les inventaires détruits par la guerre. Malgré sa santé défaillante il s'est acquitté de sa tâche consciencieusement, toujours animé par l'ardeur du travail. Sa fonction principale fut d'élaborer le fonds épigraphique du département, ouvrage qu'il n'a déjà pu terminer prêt pour être imprimé, il a cependant achevé de transcrire et de traduire tous les textes des pierres inscrites. Parallèlement à son travail quotidien, il n'a cessé de publier de nouvelles études, désirant ainsi rattraper avec une ardeur presque fébrile les plusieurs dizaines d'années passées dans le silence. Parmi ses ouvrages nous signalerons l'étude traitant d'une statuette de serviteur conservée au Musée des Beaux-Arts, parue dans le Bulletin du musée ; l'étude sur une stèle punique de Carthage nouvellement acquise, parue dans les Acta Antiqua de l'Académie des Sciences, et une étude traitant d'un objet les plus problématiques de l'arché­ologie égyptienne : les cônes funéraires. Cette dernière a parue dans les Mélanges Lexa, édités par l'Institut Orientale Tchcco-Slovaque. Malgré sa maladie du coeur et l'affaiblissement de sa vue, il s'est livré en 1949, avec une merveilleuse continuité aidée par sa résistence au travail et un enthousiasme inébranlable aux travaux de réorganisation de la collection égyptienne du Musée des Beaux-Arts. Ces travaux achevés en quelques semaines, n'auraient pu être effectués sans ses études préliminaires, son travail dévoué et sa compétence sure. A la fin de l'an 1952, l'aggravation de sa maladie l'a obligé de renoncer a son travail quotidien au musée, mais non à la recherche scientifique. Il a con­servé jusqu'à la dernière minute son goût de la vie et son enthousiasme de la science. Ses amis ont été consternés par la nouvelle triste de sa mort. C'est à tous ceux qui ont connu et estimé le spécialiste modeste, l'érudit compétent, l'artiste inspiré et l'ami fidèle qu'il appartiendra de publier son vaste héritage scientifique. ALADÁR DOBROVITS

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