Balogh Jolán szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 3. (Budapest, 1949 )
Radocsay, Denis: Un tableau médiéval Hongrois
sculpture ou de sciage postérieure à son exécution n'est visible, nous pouvons établir avec certitude que la figure — contrairement à l'autre statuette ci-dessus mentionnée — n'est pas accroupie, mais assise, les pieds repliés sous elle. Par ailleurs, la statue — si l'on néglige la petite différence de niveau, des épaules — est absolument frontale. En Fabscence de jambes et surtout de bras, il serait superflu d'aller au delà des conclusions que nous venons de tirer et de chercher à reconstituer la position originelle des membres de notre statuette sur le modèle des nombreuses statuettes semblables. Cela nous mènerait à des hypothèses erronnées et à des conclusions injustes que de tâcher de reconstituer d'après la position des membres de ces statues, représentant des travaux différents, soit la forme originelle de celle-ci, qui est une statue de serviteur, soit le travail exécuté par elle. La statuette, comme nous l'avons déjà mentionné, est une de ces nombreuses figures qui font pour la plupart des travaux domestiques, industriels ou agricoles, et que les égyptiens plaçaient auprès de leurs morts, comme pour leur procurer dans l'autre monde, leur ambiance d'ici-bas, leurs seryiteurs, leurs ouvriers agricoles, leur maisonnée et même leurs animaux domestiques, ainsi que leurs instruments agricoles et autres. 3 La conception féodale de l'Ancien Empire a réservé aux seules notabilités le bénéfice du salut dans l'autre monde ; selon elle, pour les hommes du commun il n'existait pas d'au-delà. Cette conception, au cours des changements sociaux, se modifia de telle sorte que celui qui, en vertu de sa naissance, avait le droit au salut, ou pour mieux dire, le droit de continuer à vivre dans l'autre monde, put partager ce droit avec ses sujets préférés, les faisant ainsi bénéficier de son propre salut. Il pouvait donc emmener dans l'autre monde ses serviteurs, ses employés, sa maisonnée, afin que là aussi ils pussent l'entourer et le servir. Notre statuette est une création de cette époque, de l'époque de la XI e dynastie (2160—2000 av. J. Chr.) et de même que ses nombreuses semblables, répond à cette conception. En regard de l'autre statuette ci-dessus mentionnée, qui à en juger par son exécution plutôt hâtive, devait être une figure d'un groupe assez nombreux, la présente statuette, dont chaque détail est exécuté soigneusement, devait appartenir à un groupe de deux ou trois figures seulement, mais il n'est nullement impossible qu'elle ait été une figure isolée. Emile Haeffner. UN TABLEAU MÉDIÉVAL HONGROIS Au cours de novembre 1948 un tableau médiéval, peint d'un côté, fut présenté au Musée Hongrois des Beaux-Arts. Le tableau de 46 x 35-3 cm, représente une Madone agenouillée au milieu d'une gloire éllyptique au fond doré ; à sa droite la figure du Christ, à sa gauche celle de Dieu le Père, et au-dessus, le Saint-Esprit sous l'aspect d'une colombe. — Une solution iconographique identique dans l'art hongrois, se trouve sur la prédelle peinte du retable de l'Annonciation de Hizsnyô (Chyzne), et sur un relief du tabernacle du retable du Couronnement de la Vierge à Bakabánya. Ce groupe — situé hors de l'amande — est entouré d'une couronne d'angelots musiciens. Suivant l'opinion qui prévalut alors au Musée des Beaux-Arts, le tableau a été peint aux environs de 1480, par un peintre hongrois provenant d'une ville minière de la Haute-Hongrie ; or à présent l'occasion vient de se présenter de délimiter précisément l'origine du tableau, ou pour mieux dire, de compléter en partie 3 H. R. Hall: A general introductory Guide to the Egvptian Collections in the British Museum, P. 130, Fig. 59. No. 51090.