Balogh Jolán szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 3. (Budapest, 1949 )

Radocsay, Denis: Un tableau médiéval Hongrois

L'origine de ces problèmes fut évidemment la prédelle ornée des armoiries du roi Matthias et de la reine Beatrix. Mme Edith Hoffmann, directeur du Musée, a démontré que les trois tableaux (St. Sébastien et St. Christophore, La Nativité,. l'Adoration des Mages) furent exécutés d'après les gravures de Schongauer ; 10 d'autre part la recherche ultérieure décèle une influence souabe et classe notre retable dans, le même groupe que les tableaux représentant la Passion de l'autel principal de Kassa (Kosice, Kaschau), le retable de la Nativité de Bártfa (Bardejov, Bartfeld),. le maître des Martyres des apôtres et les six tableaux de Szepes (l'Annonciation, la Nativité, l'Adoration des Mages, la Présentation au temple, St. Jérôme et St. Augustin). 11 Puis tout d'un coup, rejetant les liens de parenté, qu'on avait jusque là cherché à établir, on identifie le retable comme étant l'œuvre précoce du maître B. E. de Csegöld, dont une œuvre tardive nous est connue, à savoir le retable du Calvaire de Garamszentbenedek, datant de 1510. 12 Quant à son origine, le peintre du retable du « Vir dolorum » appartient au cercle du maître de Jánosrét et il en est le membre le plus eminent. C'est son émule, Nicolas de Lőcse qui, outre sa Madone de Poprád, a peint dans sa manière rigide les volets extérieurs du retable de St. Pierre et St. Paul de Lőcse. 13 En même temps la question se pose à nouveau de la différence entre les tableaux extérieurs et intérieurs : les intérieurs sont plus traditionnalistes, tandis que les extérieurs sont plus modernes, plus frais, et représentent une valeur artis­tique bien plus élevée. 14 Par ailleurs, les revendicateurs allemands de l'art du « Sze­pesség » insistent encore sur l'importance de Nicolas de Lőcse, artiste peu doué, auquel ils attribuent pourtant outre la Madone de Poprád, le retable du « Vir dolorum » de Lőcse, celui de St. Pierre et St. Paul, ainsi que le retable de St. Paul l'Ermite et de St. Antoine de Szászfalu (Sasova). 15 Ce sont là des problèmes qui pour être résolus, mériteraient d'être étudiés plus longuement qu'il ne nous est possible dans ce Bulletin. A l'intérieur des groupes esquissés largement jusqu'ici, le dessin final de l'activité des différents maîtres,, élèves et artistes, sujette à des influences plus ou moins lointaines, reste la tâche des chercheurs futurs. C'est ainsi que le tableau du maître B. E. de Csegöld ne peut indiquer que des parentés plus éloignées. Le type des têtes, le schéma de la repré­sentation des personnages peuvent se modifier au cours de la pratique de l'artiste médiéval, il est cependant peu vraisemblable que le maître qui naguère composa de manière à remplir entièrement le champ pictural et de façon reserrée, ait pu passer plus tard à la construction relâchée et aérée, principe antithétique à sa manière antérieure. Le tableau en question se rattache avec le plus de vraisemblance, par son style, au retable du Vir dolorum. Cependant on ne peut affirmer avec certitude que le maître soit identique tant que la place dans l'histoire de l'art des monuments groupés autour de la personne de Nicolas de Lőcse, ainsi que leurs rapports, n'auront pas été précisés de manière sûre par la littérature spéciale. Denis Radocaay. 13 E. Hof/mann: Über Altäre aus Ungarn im 15. und 16. Jahrhundert. A Műgyűjtő. 1931. (V.) pp. 162—169 ; E. Hoffmann: Jegyzetek a régi magyar táblaképfestészethez. (Notes sur la peinture de tableaux hongroise.) Arch. Ért. 1937. L. p. 27. 11 L Fenyő-È. Genthon: A Magyar Nemzeti Múzeum szárnyasoltárképei. (Les retables du Musée National Hongrois.) Magyar Művészet 1931 (VII) p. 460.; /. Genthon: A régi magyar festőművészet. (La peinture ancienne hongroise.) Vác. 1932. p. 71. 12 N. Csdnky: A lőcsei Vir dolorum oltár. (Le retable du «Vir dolorum» de Lőcse.) Magyar Művészet. 1937. (XIII.) pp. 54—61. 13 D. Csdnky: Tanulmányok a szepességi táblafestészet XVI. századi történeté­ből. (Études sur l'histoire de la peinture de tableaux du Szepesség au XVI e siècle.) Magyar Művészet 1937. (XIII.) p. 346. 11 E. Rados: Magyar oltárok. (Retables hongrois.) Budapest, 1938. pp. 44—45. 15 O. Schürer-E. Wiese: Deutsche Kunst in der Zips. Brünn-Wien-Leipzig. 1938. p. 97. Se souvient encore de notre autel V. Wagner: Gotické tabul'ové maliarstvo na Slovensku. T. Sv. Martin. 1942. 25. 1.

Next

/
Oldalképek
Tartalom