Balogh Jolán szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 2. (Budapest, 1948)

Borhegyi, Étienne: Statuettes égyptiennes en terre cuite au Musée des Beaux-Arts

effacée. Sur le bouclier des traces de peinture rouge, sur la base des traces verdâtres. Travail moyen. 2. Bès. Argile rouge brun. La moitié postérieure du bouquet de plumes manque. H. 15 cm. Rassemble à la statuette précédente. Ici aussi il tient un glaive dans sa main droite et un bouclier dans celle de gauche. Le travail soigné met en valeur l'ensemble de la musculature. Le modelage du nombril et de la moustache sont dignes d'attention. 3. Bès. Argile gris brun. Revers non modelé. H. 15 cm. Ses mains reposent sur sa cuisse nue et potelée. La musculature de la jambe, l'exécution du ventre et de la poitrine sont surprenantes. Par ailleurs la statuette est fortement fendillée. Par endroits des traces de brûlure. 4. Tête de Bès. Fragment. Argile rouge brun. H. 7 cm. Met en relief les traits caractéristiques de la face du dieu. Le visage joufflu, le sourire grimaçant, le nez épaté, la grande bouche, les sourcils fuyant vers l'arrière et les rides frontales sont très bien observables sur ce fragment 2 . 5. Bès en forme de veilleuse. Argil gris rougeâtre. Le bouquet de plumes manque. H. 11,5 cm. La veilleuse dans la forme du visage joufflu du dieu repose sur une base triangulaire. Sa barbe tombant en spirale est d'une bonne facture. On versait l'huile dans un orifice situé sur le côté postérieur de la veilleuse et on plaçait la mèche dans une ouverture située sous le menton 3 . Un autre très intéressant groupe de notre collection se compose de terres cuites représentant des figures de femmes dévêtues, couchées sur unlit de repos. De nombreuses figures de ce type furent trouvées à Naucratis, à Elephantine et en d'autres lieux de fouilles en Egypte. Les opinions sont divisées quant à leur destination. Selon Kauf­mann ce sont des présents votifs déposés dans les sanctuaires par des femmes implorant un enfant ou des couches faciles. 4 D'autres les identifient avec Isis-Aphrodite. Mais leur attitude trop sévère contraste avec les représentations accoutumées d'Isis; elles ressemblent plutôt à ces figures de concubines trop mûres que les anciens égyptiens plaçaient près de leurs morts. 5 Les organes génitaux très développés que nous pouvons observer dans les pièces présentées viennent aussi à l'appui de cette supposition. Cette reproduction est conforme au goût sexuel des orientaux. Après la récitation de cer­taines prières le mort reste en effet en possession de ses capacités sexuelles. 6 Un autre preuve en est que les têtes de certains types sont coiffées du ,,polos" ou du „kalathos" dont la nature funéraire est incontestable. 7 La question est toutefois tranchée par 2 Sur la ressemblance de la tête archaïque de Silène et de celles de Bès cf.: Z. Oroszlán: Az O. M. Szépművészeti Múzeum Antik terrakotta gyűjteményének katalógusa (Catalo­gue de la collection de terres cuites antiques), Budapest, 1930, p. 44, grav. 21. 3 À cette époque on décorait souvent les veilleuses à l'aide de la tête de Bès. (Perdrizet : Op. cit. pl. XI.) 4 Kaufman : Op. cit. p. 107; H. B. Walter : Catalogue of the Terracottas in the British Museum, London, 1906, p. 257. 5 A. Erman : Die Religion der Ägypter, Leipzig, 1934, p. 243, grav. 90; Rubensohn : Zeitschrift für ägyptische Sprache und Altertumskunde, 1909, p. 33, fig. 10, p. 77. 6 Kees : Totenglauben, p. 299 — 301. Isis conçoit Horus de feu Osiris. (Plutarque : De Iside et Osiride, livre XVIII.) La scène des noces sacrées: Dendera : IV, 70, 88, 90. En Abydos dans le temple de Sethi I er le roi défunt viole les déesses (Pyr : 510.) Dans une tombe étrusque de petits hommes noirs ityphalliques sont assis dans l'enfer sur de la laiche. (Weege : Etruskische Malerei, 1921, p. 29 — 30, Tomba dell Orco, pl. LXIV.) Cette conception n'est pas inconnue non plus dans le folklore: dans les contes indiens le mort revient chaque nuit chez sa femme. Dans les Eddas le mort Helgi couche avec sa femme. Dans un conte populaire d'Islande une jeime fille vivante a un enfant de son amoureux mort. En outre le ,,motif de Lenore": l'amant mort emmène avec lui celui qui est resté en vie . . . etc.; (Nauman : Primitive Gemeinschaftskultur, p. 25, 30, 38; Dob­rovits : A római császárkori Osiris-vallás megértéséhez {Pour la compréhension de la reli­gion d'Osiris à l'époque de l'empire romain), Philologiai Közlöny, Budapest, 1934, p. 27 — 28. 7 Vk. Müller : Der Polos, Diss. Berlin, 1915, p. 74; J. Klein : Der Kranz bei den alten Griechen, Günzburg, 1912, p. 40.

Next

/
Oldalképek
Tartalom