Balogh Jolán szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 2. (Budapest, 1948)

Bíró, Béla: Huit tableaux de François Simó au Musée des Beaux-Arts

HUIT TABLEAUX DE FRANÇOIS SIMÓ AU MUSÉE DES BEAUX*ARTS L'art „biedermeier" hongrois diffère à beaucoup de points de vue de celui de l'occident et cette différence est encore plus accentuée dans les parties du pays situées au delà du Királyhágó. L'art biedermeier essentiellement bourgeois revêt en Tran­sylvanie un caractère seigneurial ou tout au moins nobiliaire et le conserve même iu cours de sa lente diffusion dans les couches bourgeoises. Il ne peut être question aci d'une vie artistique organique. Les artistes suivent isolément leur voie et n'ont que peu ou aucun rapport entre eux. Dans les cas les plus favorables ils apportent leur viatique artistique de Vienne et il est déjà bon s'il est de première main. A leur retour en Transylvanie ils distribuent des miettes de ces provisions à leurs élèves pour lesquels la présence d'un artiste ayant séjourné à Vienne signifie la possibilité d'études artistiques supérieures ou du moins l'illusion de celles-ci. François Simó est le premier des artistes qui osa s'établir en Transylvanie après ses années d'académie. Il dut payer un grand prix pour sa témérité et sa nostalgie; il sacrifia sa réputation d'artiste, ses rêves au pain sec que lui offrait sa contrée natale. François Simó est du même âge que le siècle: il est né en 1801 à Székelyudvarhely. De 9 ans plus âgé que Barabás c'est à lui que revient le mérite d'avoir été le premier à frayer une voie dans la friche désolée de Transylvanie. Lorsqu'il eut achevé ses études au gymnase de Székel y udvarhely son père, qui était avocat, voyant son talent, lui permit de se former à l'art. En 1819 il alla à Vienne et devint l'élève de Gsellhofer à l'académie dirigée par Causig. Après quatre ans d'études Gabriel Döbrentei, vivant à cette époque à Vienne, le prit sous sa protection et lui procura plusieurs commandes de portraits. Ceux-ci bien réussis lui valurent une bonne réputation et, après le départ de Döbrentei, il resta encore deux ans dans la capitale. Il mit jusqu'en 1826 son art au service des exigences artistiques de, la ville impériale „biedermeier" retentissant des chansons de Schubert. Il peignit des portraits, des petites filles blondes gazouillant avec une tourterelle ou se regardant dans une glace, des amours guetteurs et d'autres délicieuses scènes de ce genre. En 1826 François Simó quitta Vienne pour s'établir dans son pays. A Bude il alla voir Döbrentei et grâce à lui il reçut une série de commandes de portraits. Bientôt l'attention de la presse fut éveillée: en 1827, un an avant l'article notoire louant le jeune Barabás, la revue „Tudományos Közlöny" fait l'éloge du peintre „au pinceau charmant" en de termes si enthousiastes que ce dernier, acquérant ainsi une popularité inespérée et un bien matériel, reste à Bude et travaille 5 ans, jusqu'en 1831, dans la capitale en voie d'éveil. Ces 5 ans peuvent être considérés comme les années les plus productives et les plus florissantes de l'artiste. A partir de son installation à Bude il tient pendant huit ans un registre de ses œuvres. Cette liste qui va jusqu'en 1834 a été retrouvée il n'y a pas longtemps. Non seulement nous y trouvons des données authentiques sur 257 oeuvres de Simó mais c'est aussi un document historique précieux sur l'époque. Il y a encore' un autre point de vue pour lequel elle mérite d'attirer l'attention: elle prouve que, contrairement à la croyance généralement admise, Barabás ne fut pas le premier artiste reconnu et bien payé de la capitale; dix ans avant lui François Simó avait déjà fait honneur au nom de l'artiste hongrois. Son importance découle justement de ce fait insuffisamment apprécié jusqu'à présent. Trois portraits à l'huile et cinq miniatures à l'aquarelle de François Simó se trouvent au Musée des Beaux-Arts. Le plus réussi de ces huit portraits est une peinture à l'huile figurant dans l'inventaire sous le titre de „portrait de femme" (No. 5978; mesures 76x62 cm.). Ce tableau ovale représente en buste une femme d'un certain âge se détachant sur un fond verdâtre: sa robe décolletée en satin laisse ses épaules

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