Balogh Jolán szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 2. (Budapest, 1948)
Garas, Claire: Tableaux provenant de la collection de l'archiduc Léopold-Guillaume au Musée des Beaux-Arts
plus exactement manquant peut être démontré au Musée des Beaux-Arts de Budapest. Il est facile de reconstruire l'origine des tableaux et leur trajet de Vienne à Pest. Tous les tableaux de la collection impériale, y compris ceux qui provenaient de la collection de Leopold-Guillaume, furent rassemblés en 1728 par l'empreur Charles VT au Stallburg de Vienne. Nous avons une connaissance assez exacte de l'état d'alors de la collection grâce aux miniatures exécutées par Storffer et au Prodromus, recueil de gravures publié par Prenner. 1 D'après leurs témoignages la collection de LéopoldGuillaume, du moins en ce qui concerne les pièces les plus importantes, se trouvait encore intégralement en possession de la famille impériale. Le cours de dislocation commença sous le règne de Marie-Thérèse. La reine en effet distribua de ces tableaux et en fit expédier un certain nombre dans les endroits les plus divers. En 1770, par exemple, lorsque Marie-Christine fut nommée gouvernante à Pozsony (Presbourg) on y envoya des tableaux du Stallburg pour décorer son palais. Après le court séjour du couple gourvernant dans cette ville une partie des tableaux fut renvoyée à Vienne tandis que le reste fut acheminé vers Bude, la nouvelle résidence reconstruite. Là ils servirent à orner le palais du palatin et celui du président de la Chambre Royale. En 1848 un décret de Kossuth fit transférer tous les objets d'art se trouvant dans le palais du président au Musée National qui les céda plus tard au Musée des Beaux-Arts. Les tableaux restés dans le palais de Bude furent finalement vendus à vil prix aux enchères. Nous retrouvons encore la trace de quelques uns d'entre eux dans les collections particulières de Budapest mais la majeure partie en est dispercée et n'est que difficilement retrouvable. 2 On peut démontrer que la majorité des tableaux transférés du palais du président au Musée des Beaux-Arts appartient à la collection de l'archiduc Léopold-Guillaume; ils représentent pour la plupart une grande valeur artistique. Neuf des pièces déjà exposées figurent dans le catalogue de 1937: ainsi par exemple le Portrait d'homme de Dürer, le Portrait d'homme de Tintoret, le Portrait de jeune fille de Palma, Philippe II et sa femme de A. Mor, la Tête d'homme de Giorgione (?) etc. 3 En dehors des peintures déjà connues et enregistrées nous présentons ici 13 tableaux conservés en magasin et appartenant incontestablement à la collection autrefois célèbre de l'archiduc Léopold-Guillaume. Ainsi le tableau portant le numéro 805 dans l'inventaire du Musée et représentant la Sainte Famille devant un mur se retrouve sous le numéro 311 de l'inventaire italien archiducâl comme l'oeuvre d'un peintre inconnu. Le Theatrum Artis Pictoriae reproduit ce même tableau et l'attribue à Polidoro Veneziano autrement dit Polidoro Lanzani. Il continue à porter ce même nom dans la collection impériale du Stallburg où, selon le témoignage du Prodromus, il était encore visible au cours de première moitié du XVIII e siècle. La tête de Marie (No. 1004) est une ancienne copie de la Madonna délia Scodella de Parme par Corrège; elle est cataloguée chez Léopold1 Publié dans le Jahrb. der Kunsthistorischen Sammlungen des^Allerhöchsten Kaiserhauses. VII. Wien, 1888. Franz von Stampart und Anton v. Prenner : Prodromus zum Theatrum Artis Pictoriae. 2 Deux importantes pièces de la collection de Léopold-Guillaume se trouvaient dans la collection Kilényi vendue aux enchères en 1919 (Depuis lors à un endroit inconnu): Le Vénus au miroir de Titien et un portrait de Joos van Cleve ou Jan van Scorie. Cf.: Hugo von Kilényi : Ein wiedergefundenes Bild des Tizian. Budapest, 1906. Nous mentionnons ici qu'on peut trouver dans des collections particulières à Budapest deux peintures du XVI e siècle représentant chacune un ange. Elles sont incontestablement identiques aux anges cités dans la collection de Léopold-Guillaume sous les numéros 133 et 244 comme oeuvres de Palma le Vieux. La publication de Teniers aussi bien que le Prodromus en donnent une reproduction. 3 Az Országos Képtár műtárgyainak leíró lajstroma (Catalogue descriptif des oeuvres d'art de la Galerie Nationale). Budapest, 1897. A Szépművészeti Múzeum állagai (Les collections du Musée des Beaux-Arts). Budapest, 1909; A. Pigler : A régi képtár katalógusa (Le catalogue de l'ancienne galerie) Musée National Hongrois des Beaux-Arts. Budapest, 1937.