Balogh Jolán szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 1. (Budapest, 1947)

IN MEMORIAM - G. (Etienne Genthon): Alexis Petrovics

puis en 1921 directeur général du Musée des Beaux-Arts, c'est comme titulaire de cette chai'ge qu'il avait pris sa retraite en 1935. Son activité d'une portée si remarqiiable eut toujours pour centre le Musée des Beaux­Arts. Il en sut magistralement répartir les diverses richesses pour organiser avec un art consommé des expositions successives. En même temps il réussit à grouper autour du Musée une imposante équipe d'amateurs et de mécènes. Grâce à ses soins assidus et infatigables, les collections s'enrichirent de plusieurs pièces considérables. Ce fut sous sa direction que le Musée acquit un monu­ment funéraire grec du IV e siècle représen­tant plusieurs personnages ainsi que le torse d'un homme de Velanidezza. La Sainte Famille de Lorenzo Costa, un Saint Jean­Baptiste provenant de l'école la plus proche de Botticelli, la Madone avec les saints de Palma Vecchio, la Pietà, une des .oeuvres principales de Gaudenzio Ferrari, et une perle de la peinture lombarde: la Madone de Piazza da Lodi. Le plus précieux des chefs ­d'oeuvre que Petrovics eut le mérite d'avoir fait entrer au Musée, est peut-être la Madone du Greco. C'est également grâce à lui que la série eles tableaux des maîtres du Nord s'augmenta des oeuvres suivantes: la Made­leine affligée de Colijn de Coter, le Calvaire d'Altdorfer, le Saint Jean l'Evangéliste de Van Dyck et La femme lisant une lettre de Pieter de Hooch. Notre collection de sculp­ture doit à son coup d'oeil pénétrant et à son activité énergique la Madone de Riemen ­Schneider, celle de Sansovino et Thomas l'Incrédule de Luca deila Robbia. Il montra une prédilection toute particulière pour l'art français du XIX e siècle. C'est à lui que nous sommes redevables de l'achat des toiles suivantes: Le Marocain et son cheval de Delacroix, le Souvenir de Coubron de Corot, la Maîtresse de Baudelaire de Manet, le Buffet de Cézanne et la Madeleine de Puvis de Chavannes. Autant d'oeuvres citées, autant de lacunes comblées. Ce fut également lui qui nous procura le bronze de Despiau.-Tête de femme ainsi que laeollection Paul Majovszky, riche et heureux ensemble, quant au choix, de l'art graphique français. Comme récompense de ses efforts dans ce domaine, le gouvernement français lui accorda la Légion d'honneur. Il convient de ne pas oublier que les oeuv­res d'art étrangères n'apparaissent qu'isolé­ment sur le marché pictural en Hongrie ce qui rend impossible le développement d'un plan d'achat régulier. Il n'en est pas de même en ce qui concerne la peinture et la sculpture hongroises. Sous ce rapport Petro­vics a pu mettre en balance ses considérations réfléchies et systématiques. C'est au temps de la direction Petrovics que furent acquis la Sainte-Catherine de Podolin, échantillon remarquable de la plastique sur bois du XV e , les statues d'Egervár du XVIII e siècle, François Rákóczi II d'AdamMányoky, M me Pfeffer de Barthélémy Székely, les plus belles ,,Fleurs" de Munkácsy, toute une série des chefs — d'oeuvre de Paul Szinyei Merse (Couple d'amoureux. L'escarpolette, Portrait de femme en robe violette, (L* Alouette). L'egrenage du maïs de Hollósy, la toile de Charles Ferenczy intitulée Eté. En même temps il a exercé un lôle pré­pondérant dans la direction de notre vie artistique. En dehors de la Galerie de la Nouvelle Peinture Hongroise et de la collec­tion de la sculpture moderne qui sont ses créations, il a organisé maintes expositions dont on garde encore le souvenir. C'est grâce à l'amabilité de son caractère et à la puis­sance organisatrice de son talent que la cause du Musée et de l'art devint d'une importance primordiale en Hongrie. Son activité littéraire se rattache surtout aux derniers cent cinquante ans de l'art hongrois. En dehors d'une étude d'une cer­taine étendue sur le Calvaire d'Altdorfer (Jahrbuch der Preussischen Kunstsammlun­gen, 1923) ses oeuvres sont les suivantes: Charles Ferenczy (1922), Des nouveaux et des anciens (1923), Charles Ferenczy (1930), Charles Ferenczy (1930 étude en langue française), Annotations relatives à l'histoire de notre art dans la première moitié du XIX e siècle (1933), Notes relatives à l'analyse du caractère de Barthélémy Székely (1936), Santida konst in Ungarn (Malmoe, 1934, en suédois), Chefs-d'oeuvre de Hongrie (1936), Ladislas Mattyasovszky-Zsolnay (1936), Vie et art (1937), Vaszary (avec la collaboration d'Aurèle Kárpáti, 1941), Paul Szinyei Merse (1941), Rippl-Rónai (1942), Ferenczy (1943), Il a inauguré en même temps la somptueuse série des Annuaires du Musée des Beaux-

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