Balogh Jolán szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 1. (Budapest, 1947)

Oroszlán, Zoltán: Tete de jeune fille grecque

dont la tâche principale était le tissage el le filage, le soin de leurs enfants et celui de leur intérieur, il était tout naturel qu'une familia rite intime se nouât entre maîtresse et ser­vante. On sait que les femmes grecques soi­gnaient leurs servantes en cas de maladie. 1 A partir du IV e siècle les monuments funéraires attiques prennent parfois le carac­tère d'un véritable groupe de sculpture fami­liale où le chef de la famille, la maîtresse, l'enfant ou les enfants, souvent même les servantes apparaissent formant un ensemble étroitement uni. Dans d'autres cas c'est de nouveau la maîtresse et sa servante favorite qui apparaissent dans des reliefs qui témoi­gnent de l'art avec lequel, grâce à un motif accessoire, les sculpteurs savent lier étroite­ment deux ou plusieurs personnages. Tantôt la femme tend la main à son mari en échan­geant avec lui un regard intime, tantôt elle tient embrassé son enfant ou bien elle attache son regard sur sa fille déjà adulte; et au milieu de ces groupes on aperçoit souvent la servante vêtue de sa robe longue, la tête coiffée du turban, comme participiant activement à la scène qui se joue sur le relief ou bien spectatrice silencieuse, mais liée dans les deux cas par une égale intimité aux autres personnages du groupe, en sa qualité de membre habituel et chéri de la famille. Ce qui nous saisit dans ces stèles, c'est que chaque personnage s'y trouve représentée avec une aisance naturelle qui n'a rien de commun avec l'affection forcée, l'artificiel de la pose qui rendent banales et insignifiantes dans un sujet semblable les oeuvres de l'art européen, surtout au cours des XVIII e et XVI e siècles. Si nous considérons soit le relief d'Hégéso, soit celui de la maîtresse et servante de Cle­veland ou celui de Polyxena 8 celui de Sile­5 Se rapporter: Rodenwaldt: Das Relief bei den Griechen, S. 65. 6 La tête n'a pas le caractère d'un por­trait. Dans la longue série des monuments funéraires attiques et athéniens nous n'en trouvons pas une qui puisse être considérée comme un véritable portrait. Les figures portent toutes — comme cette tête aussi -— les traits des visages typiques des V e —IV e siècles avant J. Chr. 7 Diepolder: Die attischen Grabreliefs, Berlin, 1931 S. 32 Abb. 7. nis, 1 Ameinokleia 11 ou de Damasistrate pour ne citer que quelques exemples parmi les reliefs où nous revoyons la figure de la ser­vante aussi, la coiffure au turban (oqpevbovr)) réapparaît partout. Il existe, cela va sans dire, des monuments dans lesquels aucun des personnages ne porte cet accessoire caractéristique, mais dans ce cas on ne peut pas constater avec certitude si les femmes figurant dans le relief sont des servantes et non pas parents, des soeurs ou des petites filles. Or ce costume est caractéristique pour les servantes des monuments funéraires grecques et nous ne le trouvons jamais ornant la tête d'autres personnages féminins. Notre maître a travaillé la tête dans sa forme entière, nulle part nous ne trouvons trace de négligence ou de hâte; ainsi il est presque sûr que cette tête appartenait à un monument dont les personnages ont été conçus comme des statues sculptées dans leur entier, adhérant à la niche qui leur servait de cadre arehitectonique. On sait que dans les premières dix années du IV e siècle les figures, jusqu'ici travaillées sous forme de reliefs bas et hauts prennent la forme de vraies statues, les cadres sont creusés exprès pour elles et deviennent exactement des niches. Elle était placée probablement dans une niche de ce genre avec le tronc qui lui appar­tenait. Et il est probable qu'elle se trouvait du côté droit de la niche, la téte elle-même apparaissant de profil ou de trois quarts. 8 L. Rodenwaldt, ouvrage cité, S. 65. Abb. 74. 8 L. Diepolder, ouvrage cité S. 42. Taf. 37. 10 L. Diepolder, ouvrage cité S. 44. Taf. 41. 11 L. Rodenwaldt, ouvrage cité S. 65. Abb. 75. 12 Cette transformation de style a été très bien résumé par Rodenwaldt, dans l'ouvrage cité, dans le chapitre: „Attische Grabreliefs" (S. 60—67) ainsi que par Diepolder, dans l'ouvrage cité, dans le chapitre: Das 4. Jahrhundert (S. 29). La fin de cette évolution est caractérisée par les stèles de Aristonantes, de Pamphiie et de Demetria qui sont de véritables statues placées dans des niches. (L. Roden­waldt, ouvrage cité, Abb. 78—79). La tête de notre jeune fille date d'un temps plus ancien que celle-ci d'environ 390—380 ans avant J. Chr.

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