Balogh Jolán szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 1. (Budapest, 1947)

Balogh, Hélene: La Bibliotheque d'Arthur Elek au Musée des Beaux-Arts

la peine de découper le passage en question et de le placer dans le volume approprié. Toute sa vie il garda cette habitude et la présence de ces coupures constitue un signe presque infaillible du fait qu'un livre émane de sa bibliothèque. La gêne qu'elles peuvent parfois nous causer pendant la lecture est compensée par l'intérêt des éléments sur lesquels elles attirent notre attention et qui, sans cela, auraient risqué de passer inaperçus. Conformément aux voeux du testa­mentaire, seule la partie de la collection qui n'a pas de rapport avec l'art ayant été remise à la Bibliothèque Municipale de Budapest, c'est un précieux enrichissement de plusieurs milliers de volumes que par ce legs la bibliothèque du Musée se trouve bénéficiée. La majeure partie de ces livres a trait à l'histoire de l'art italien et de l'art français. D'ailleurs ce ne sont pas les seuls points de vue esthétiques qui ont conduit Arthur Etek dans le choix de sa collection, maixun intérêt très vif pour l'histoire. Au milieu de ses recherches — sur le terrain artistique ou littéraire — il n'a jamais manqué de remonter à la source première. La partie la plus importante de sa collection consiste justement en une série d'anciennes oeuvres italiennes sur l'histoire de l'art, pouvant être considérées comme des sources, dans des éditions de l'époque, produits de marque des imprimeries de Venise, de Florence du XVI e , du XVII e ou du XVIII e siècle. Elek les acheta au cours de ses voyages en Italie. En dehors de l'art italien et français il s'est énormément interessé aux arts gra­phiques. Les livres illustrés, les feuilles gra­phiques, les éditions en facsimiles tinrent une place importante dans sa bibliothèque. Ses livres témoignent de la grandeur de son esprit, de sa curiosité à l'égard de toutes les branches de l'art (peut-être l'art oriental est-il celui qui aie moins captivé son atten­tion). Ce qui prouve l'amplitude et la profon­deur de son érudition, c'est le fait que dans les domaines qui l'intéressaient de plus près il ne s'est pas contenté d'acquérir les oeuvres qui fussent des résumés, fournissant une documentation d'ordre général, mais qu'il a cherché chaque fois à compléter sa bibliothèque en profitant de toutes les occasions qui s'offraient à lui pour acquérir, quelque fût leur importance, toutes les publications qu'il jugeait dignes de se procurer. C'est ainsi que sa bibliothèque possède — à la faveur surtout de ses voyages — un grand nombre d'oeuvres anciennes et modernes dont l'extérieur n'a rien de remarquable, mais le contenu apparaît d'autant plus piécieux. A cette série appar­tiennent les tirages à part et encore plus la collection des catalogues où Ton peut trouver ceux des musées et des expositions des pays étrangers, qu'il est particulière­ment difficile de se procurer en Hongrie, puisqu'on ne les trouve généralement pas dans le commerce. Tous ces livres — à partir des vastes éditions de luxe jusqu'aux brochures de quelques pages — facilitent le travail scientifique qui s'opère au Musée. L'im­portance du legs d'Arthur Elek au point de vue du Musée des Beaux Arts tient précisément au fait qu'une matière pour ainsi dire inaccessible par le seul moyen des achats réguliers du Musée, mais qui repré­sente —• par contre •— une aide indispen­sable pour l'activité scientifique de ses fonctionnaires, est entrée en la possession de celui-ci. Un autre aspect de l'importance capitale de cette donation est lié aux cir­constances actuelles, particulièrement dif­ficiles pour le Musée qui doit se relever de ses ruines et reprendre son travail con­structif. Le legs de cette bibliothèque restera la marque impérissable des longs rapports qui existaient entre Arthur Elek et le Musée des Beaux-Arts. Dans la bibliothèque du Musée ses livres occuperont une place à part et en souvenir de leur donateur ils seront revêtus d'une estampille qui en indiquera l'origine. Hélène Balogh.

Next

/
Oldalképek
Tartalom