Balogh Jolán szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 1. (Budapest, 1947)
Radocsay, Denis: Le legs Petrovics
restent pen serrées, caractéristiques du rococo et auprès de la vigueur expressive des têtes d'hommes on remarque l'absence d'expression de ses figures de femmes dont la plupart possèdent un visage arrondi. Son art avait, en premier lieu, une destination ornementale ce qui explique cette ,,crudezza" que les critiques (A. Pasta, P. Brandolese) ont blâmé sur les oeuvres de Fontebasso, peu de temps après sa mort. Les analogies des particularités mises en évidence plus haut peuvent être retrouvées facilement parmi les oeuvres de l'artiste connues jusqu'ici, comme par exemple sur le tableau d'autel de l'église S. Salvatoro de Venise (,,Rivista mensile délia Città di Venezia" VI, 1927, 158), sur les deux tableaux de la collection Stucky à Venise, La découverte de Moïse et L'entrée triomphale de David (photo Alinari 34.595, 844/Esp. 1922), sur deux scènes mythologiques se trouvant également à Venise dans la propriété d'Elisa Alverà-Ceresa (photo Fiorentini) et sur celles de ses oeuvres qui se trouvent aux environs de Tien te, et qui ont été publiées par A. Morassi (,,Bollettino d'Arte" XXV, 1931/32, 119). Nous voulons encore rappeler la parenté qui existe entre ces quatre tableaux imitant des reliefs et entre le plafond rond de la sacristie de S. Rocco, à Venise (v. P. Molmenti, C. B. Tiepolo, 320). Enfin il est une particularité qui équivaut pour ainsi dire à une signature, c'est la façon dont il emploie de menues hachures pour peindre les lumières, la preuve indubitable que même figurant sous des noms inconnus, une oeuvre est bien de sa main, comme il apparaît dans les petits tableaux représentant St. Jérôme du Musée des Beaux Arts, à Budapest, et du Musée du Louvre (photo Lévy dk Neurdein 4585) ou dans le fragment du Musée de Dijon (photo Giraudon 14.564). Nous pouvons encore appeler l'attention sur une autre oeuvre inconnue, quoique très caractéristique de Fontebasso. Ce tableau qui se trouvait à la vente publique du mois de mars 1933 de la Caisse d'Epargne Postale, à Budapest, où il portait le numéro 637, représentant St. Philippe de Neri agenouillé devant l'autel (toile, 150 X 96 cm, publié dans le catalogue de cette même vente publique, planche 1). André Pigler. LE LEGS PETROVICS La dernière pensée de l'ancien directeur général du Musée des Beaux-Arts fut pour le Musée. Étant toujours de coeur et d'esprit avec nous, ses pensées ne cessèrent d'errer à l'aventure tout le long de ces salles fraîches et élégantes, si chères à ses souvenirs. Or, après sa mort, ayant atteint pour toujours le domicile de son suprême repos, il s'est fait remplacer par ce qui lui a été le plus cher durant sa vie entière: ses trésors: des tableaux et des dessins. Il légua sa collection au Musée des Beaux-Arts. Grâce à lui la Galerie de peinture ancienne s'enrichit de trois tableaux dont le plus important est l'Adoration du Saint Sacrament de Gaudenzio Ferrari. Le Saint Sacrament est entouré de quatre anges placés symétriquement et dont l'exécution est pleine de noblesse. C'est de 1530 qu'est daté le 2 e le Vir Dolorum oeuvre de petite dimension, peinte sur bois d'un maître allemand, le troisième est d'un disciple de Gentilt Bellini, Girolamo de Santacroce: Saine Jacques sous l'arc de triomphe. Ce dernier tableau pourvu d'un lourd fond architectonique est daté probablement d'après 1520, l'époque où l'envergure et la force créatrice du maître atteignirent leur point culminant. De plus, Petrovics a complété le fonds de la galerie moderne de plusieurs peintures remarquables et de grand prix. Nous devons mentionner en premier lieu le carton à l'huile de Munkácsy intitulé: Intérieur dont les taches de couleurs jetées à la fois avec négligence et bravoure fournissent un document important quant au procédé pictural du maître. Ce qui donne surtout de l'intérêt à ce tableau, c'est que sous l'esquisse de l'Intérieur se cachent les contours à peine indiqués d'une scène d'auberge.Cette seconde esquisse resta aussi inachevée que la première née d'une inspiration subite du peintre et