Balogh Jolán szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 1. (Budapest, 1947)

Pigler, André: Quelques oeuvres inconnues de Francesco Fontebasso

cette marche un pèlerinage à Bâta, en l'honneur des reliques du Saint-Sang. Il a commencé sa carrière de mécène dans le nid de ses ancêtres, à Nyírbátor, il fit faire des constructions "à l'église fondée par son oncle que l'inscription du portail du Sud proclame avec une certaine exagération: ,,hoc templum a fundamentis extruit ob pietatem". Pourtant les sculptures renais­sance de l'église du pur style florentin ont été exécutées certainement par suite de ses largesses. C'est à la même époque qu'il fit faire avec ses frères par des maîtres floren­tins les magnifiques stalles de bois ornées des marqueterie. L'inscription de celles-ci relève que s'est particulièrement André qui s'efforça de faire achever 1' „egregium opus", quoi qu'il fût le plus jeune. Beaucoup plus tard, en 1526, il fit sculpter le charmant relief de la Madone — ainsi qu-on peut déduire des paroles de l'inscription: ,,pax ingredientibus" •— probablement pour quel­que portail, peut-être même pour être placé au-dessus de l'un de l'église de Nyírbátor. De l'inscription de celui-ci ne manque pas non plus la fière marque: ,, fecit fieri", et de nouveau rempli d'aise il appelle son oeuvre de mécène: ,,egregium opus". Son orgueilleuse fierté de mécène lui vient de son père André, garde de la Sainte Couronne , qui a proclamé par un semblable sentiment de fierté sur l'inscription du château-fort d'Ecsed: „Magnanimus Andreas de Báthor. Pater Patriae suae construxit hoc Castrum. .-.'* C'est en suivant de telles brisées et en évoluant dans cet esprit de générosité que se forma la personnalité de mécène du jeune André. Il fit décorer des églises, construire des stalles, sculpter des reliefs de Madone pénétré d'une religiosité profonde, mais en même temps il comprit la beauté artistique et sut en jouir, voyant avec son ambition d'homme de la Renaissance dans son „egregium opus" la digne perpétuation de sa propre renommée. La date de son relief de Madone, l'an fatal de 1526 accentue tout particulièrement son action de mécène. C'est l'une des preuves des plus éclatantes de l'art de notre Renais­sance, florissant même à l'approche du danger continuel, et de l'activité inlassable des donateurs et des artistes hongrois. Jolande Balogh^ QUELQUES OEUVRES INCONNUES DE FRANCESCO FONTEBASSO Au mois d'août 1945 la veuve du comte Joseph Károlyi mit en dépôt permanent au Musée des Beaux-Arts à Budapest, deux tableaux de grande dimension peints sur toile et quatre plus petits. Vu leurs qualités, il ne nous paraît pas superflu de leur con­sacrer au moins une étude succincte. Mal­heureusement par suite de difficultés pure­ment techniques, nous ne pouvons publier qu'un détail de ces deux grandes peintures, gardant pour une autre occasion de commu ­niquer des clichés complets dans les pages de ce même bulletin. Ces peintures destinées originairement à orner la même pièce, proviennent, d'après l'avis de la propriétaire et aussi selon toute évidence, d'un palais de Venise qu'elles doivent décorer. Elles ont été considérées jusqu'à présent comme des oeuvres de Jean­Baptiste Tiepolo, et ce grand nom, s'il sert à désigner tout un cercle d'artistes, éclair ­cit d'une manière très juste la solution du problême du maître: les tableaux sont les produits très caractéristiques de l'ultime floraison de l'école vénitienne du XVIII e siècle. Cette école se distingue par sa force créatrice inépuisable en ce qui concerne la décoration de l'intérieur des palais et sait exprimer une joie de vivre raffinée, art qui nous transporte presque continuellement dans une atmosphère de carnaval. Cet art avait un faible, par son essence même, pour les panneaux de proportions gigantesques, comme ceux dans lesquels le peintre a exposé ici deux scènes historiques (hauteur 323; largeur 850—875 cm). De même on peut bien reconnaître l'art vénitien du XVIII e siècle dans le choix des scènes représentées,

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