Balogh Jolán szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 1. (Budapest, 1947)

Oroszlán, Zoltán: Tete de jeune fille grecque

TÊTE DE JEUNE FILLE GRECQUE Elle resta longtemps couverte de poussière dans les entrepôts du Musée National où elle avait été placée, grâce aux bons soins d'un mécène inconnu. C'est pendant la première guerre mondiale, au cours de la nouvelle installation de la section archéologique qu'elle parut aux yeux du public hongrois. Toutefois sa mise en place ne lui fut pas favorable. Il s'agissait de mettre avant tout en évidence les trouvailles romaines dans le sol hongrois. Ainsi notre statue fut rangée dans une salle où, au milieu de pièces diver­ses, recueillies de toute part, faites d'un matériel varié et d'une qualité très diffé­rente, elle n'avait ni l'harmonie des objets environnants ni l'atmosphère évocatrice. Ce ne furent que les vrais connaisseurs d'art qui s'aperçurent de la fine beauté de cette tête malgré un milieu désavantageux et un mauvais placement. 1 Peu après cette statue regagna l'entrepôt. De là enfin elle fut délivrée définitivement par la loi 2 qui ordonnait aux Musées de transférer dans les Musées adéquats les objets d'art qui se trouvaient en leur posses­sion, mais ne pouvaient être exposés faute d'entrer dans les cadres de leurs collections. C'est ainsi que la tête de jeune fille grecque (I re reproduction) parvint à sa place dorén­avant définitive, dans la collection de sculp­tures antiques de Musée des Be aux-Arts. La tête en marbre blanc, à grains menus, de teinte jaunâtre par endroits, est restée presque complètement intacte. Seuls le neu­et une partie du front ont été reconstitués. 1 Jusqu'à présent deux auteurs seuls ont fait connaître cette tête au public: Antoine Hekler. Die Sammlung antiker Skulpturen, Budapest, 1929. S. 153 Abb. 152 et Joseph Wollanka dans la rédaction de Arndt­Lippold; dans les pages de l'oeuvre intitulée ,, Photographische Einzelaufnahmen" sous le numero 3175. Tous les deux en parlent très brièvement sans avoir une complète connaissance de l'importance de notre statue. Dans la publication de Hekler la photographie est trompeuse, car elle repré­sente la statue avec des pupilles taillées dans la pierre, ce dont on ne trouve nulle trace dans l'original. 2 L'article VIII de la loi 1934. La tête grecque passa au Musée des Beaux-Arts il y a quatre ans. La surface montre â plusieurs endroits des usures et de très petites contusions; les con­tours de l'oreille droite ont de légères cassu­res. Cà et là, on voit des traces de corrosion. La tête dont le modelage est flou, nullement détaillé, s'incline vers la gauche, son regard est légèrement levé. Le sommet de la tête est couvert d'une coiffure, genre turban qui laisse échapper vers les tempes deux petites boucles tandisque tout le long du front court une étroite bande de cheveux qu'une certaine coloration faisait originairement ressortir. L'artiste use d'un minimum de détails pour raviver le turban même, derrière, au-dessus de la nuque on remarque un pli plus accentué et sur le devant, parallèle à la ligne du front» le turban se creuse un peu. Le cou se termine par une surface lisse, dont il serait toutefois difficile de déterminer si on a poli exprès la. cassure ou bien si la statue était ainsi dès son origine? Dans ce dernier cas la tête eût été simplement appliquée de cette façon sur le tronc qui n'aurait pas eu alors une forme arrondie dès le début, mais ce n'est là qu'une supposition à laquelle on ne peut guère appor­ter de preuve vu l'état actuel de la statue. 3. Si nous voulons trouver la proche parenté de cette tête de jeune fille d'une sculpture si noble et de si fines proportions, nous devons envisager de plus près les monumments funéraires d'Athènes et des cimetières attiques. Surtout ceux qui représentent la défunte maîtresse de maison au milieu de sa. famille et de ses domestiques. C'est sur la stèle de Hégéso que nous trouvons pour la première fois la figure d'une servante por­tant comme coiffure une sorte de turban,' 1 qui se tient sans gêne en face de sa maîtresse en train de regarder ses bijoux prouvant ainsi le rapport intime qui liait les femmes grecques à leurs servantes. Dans le monde tellement fermé où vivaient les femmes d'Athènes et en général les femmes grecques­3 Dans sa description, Wolanka en fait mention comme d'un fait certain tandisque, selon notre opinion, rien ne permet de le prouver. * Gerke: Griechische Plastik, Berlin 193& LVII., LXIX. Taf. 201. Consulter à ce propos la bibliographie relative à cette question.

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