Hedvig Győry: Mélanges offerts a Edith Varga „Le lotus qui sort de terre” (Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts Supplément 1. Budapest, 2001)

HEDVIG GYŐRY: Un collier amarnien a Budapest

propre à la datte a été créée : la corbeille m r dl, dans laquelle une certaine quan­tité de la pulpe de datte écrasée a été conservée 19 . La pulpe de datte mélangée avec du lait faisait un menu complet pour les bédouins, cela également au 20" siècle de notre ère 80 . La pulpe de datte était séchée et moulue, et la farine ainsi obtenue était utilisée pour faire du pain 81 . Cependant, les dattes venues de localités différentes présentaient des caractères différents. Selon Strabon (17,1,51) celles de Thébaïde étaient les meilleures, tandis que Plinius (NH XIII, IX,47) préférait celles de Siwa. C'est également lui qui nous informe (NH XIII, IX,48), que les dattes de la Haute Egypte devaient être placées dans des tonneaux immédiatement après la cueillette, sans quoi elles perdaient leur goût et se desséchaient. Du suc de datte (" le miel de datte ") était produit de la sève du fruit, ainsi que du vin et de la liqueur (bnrj, srm.t). Elle était aussi utilisée comme édulcorant, p. ex. pour la bière 82 . Le palmier dattier est la plante servant d'armoiries à la Haute Egypte depuis la 4" dynastie 8 '. La nervure moyenne de la feuille (rnp.t) était le signe hiérog­lyphique pour "jeune, vigoureux " ou " année " et était en connexion avec l'idée de renaissance. On pensait en effet, qu'un palmier dattier poussait tous les mois lunaires 84 . En tant que symbole de l'année, elle était liée aux fêtes hb­sd avec la même idée de renaissance 85 . Le fruit et son suc ont sans aucun doute été également rattachés très tôt à cette conception, ce qui peut être démontré par des textes plus tardifs, sur les murs des temples gréco-romains 86 . L'emploi funéraire de la datte est aussi relatif à cet aspect, puisqu'elle figure depuis les temps archaïques parmi les offrandes alimentaires 87 . Sa valeur dans l'Au-delà ne diminue pas non plus au cours du Nouvel Empire 88 , où elle est alors de­venue, en outre, un symbole religieux important pour les vivants. Elle évoque l'image de la colline primitive, la naissance du feu 89 , le renouvellement de la 80 Darby-Ghalioungui-Grivetti, op. cit. (note 29), p. 724. 81 V. L. Täckholm, The Flora of Egypt, II, Cairo 1950, pp. 219-233; L. Keimer, op. cit. (note 14); M. A. Beaverie, Sur quelques fruits de l'Ancienne Egypte exposés au Musée de Grenoble, BIFAO 28 (1930), pp. 393-405. 82 cf. Ph. Derchain, CdÉ 1950, p. 70. (= ODM 1266,5); E. Gaál, A sör az ókori Egyiptomban és Mezopotámiában, Budapest 1988. 85 Wallert, op. cit. (note 59), p. 74. 84 Van de Walle-J. Vergote, Traduction des hieroglyphica d'Horapollon, CdÉ 35 (1943), pp. 39-89. 85 Wallert, op. cit. (note 59). 86 Cauville, op. cit. (note 72), pp. 47-64. 87 Wallert, op. cit. (note 59), pp. 38-39; W. Barta, Die altägyptische Opferliste, MAS 3, München 1963, pp. 23, 27, etc. 88 P. ex. pAnast. IV, pi. 12,1.8-9; pHarris XXI,b2-3, LIVa9. 89 A. H. Gardiner, The word m r di and its various uses, JEA 26 (1941), pp. 157-158. - pHarris 21b,2, 54a,10; Edfou I. pi. 35a, p. 471; Mariette, Dendera II, pi. 42, a, b. Cf. Wilkinson, Manners and Customs I, London 1837, p. 398, note 3.

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