A Kassák Múzeum kiállítási katalógusai, kisebb kiadványai

Kassák Lajos 1887-1967. A Magyar Nemzeti Galéria és a Petőfi Irodalmi Múzeum kiállítása / francia nyelvű

sont le plus souvent élémentaires, ce qui n'exclut pas me semble-t-il, un certain lyrisme intime et humain... un rapport avec la vie, le contact avec le réel et la cons­cience du progrès ». Exposé dès 1 922 par la galerie Sturm de Berlin, Kassák ne fut découvert en France qu'en 1 960 à l'occasion de l'exposition personnelle que je lui consacrai dans ma galerie de la rue La Boétie, ainsi que par la publication, l'année suivante, d'un album de sérigraphies (six plan­ches Kassák et six de Vasarely) préfacé par Jean Cas­sou. C'est donc avec enthousiasme que je me suis associée à l'initiative du Ministre Hongrois de la Culture de pré­senter à l'Institut Hongrois de Paris l'oeuvre de mon ami Kassák, grand peintre et héros prométhéen, pour qui « notre temps hurle la colère du désespoir et en même temps érige les colonnes de feu du combat de l'es­poir ». » Denise René Mes premiers contacts avec Kassák Lajos étaient épis­tolaires, commencés en 1 957, lorsqu'il a voulu renouer après de longues années de silence forcé avec le monde artistique et littéraire de Paris. Sa première lettre com­mence ainsi : « Tisztelt uram ! Emlékezem 1945 utáni budapesti kiállítására, és azóta is tudomásom van munkásságáról, a Citeaux-könyvé­hez készített kiváló fotóit is ismerem. Mint a mellékelt levélből is kitűnik, könyvön dolgozom. Szeretném, ha Öntől kedves Barátom, is kapnék nyilatkozatot köny­vem részére. » Ce livre devait traiter des problèmes artistiques du XX e siècle. « L'ouvrage à paraître n'est d'ailleurs pas ma cause personnelle, plutôt celle de la culture hongroise etdu public demon paysauquelj'aimeraisfaireconnaî­8 tre la pensée et l'oeuvre des créateurs de marque de l'art d'aujourd'hui » — écrit-il dans une autre lettre. Nous nous sommes écrit beaucoup entre 57 et 61, quand enfin il a eu son passeport pour venir à Paris. Malheureusement il n'a pas pu voir sa première exposi­tion à la Galerie Denise René, en 1 960. Je me souviens de lui avoir téléphoné le soir du vernissage pour le félici­ter du succès obtenu et le faire participer ainsi au moins à cet événement. Voici des lettres de cette époque qui expriment bien le sentiment de solitude qui caractérise les dernières années de sa vie, malgré les succès inter­nationaux. « Kedves Lucien Hervé ! Megkaptam levelét és köszö­nöm, hogy barátjának szólít benne. Fogadja tőlem is ezt a megszólítást. Jól esett olvasnom megjegyzéseit ké­peimmel kapcsolatban. Érzem, hogy jellemző mondatai nem jóhiszemű konvenciókat, hanem őszinte véle­ményt tartalmaznak. Elképzelheti, milyen jólesik nekem magányosságomban távoli barátaim megbecsülése. » Lorsqu'il est enfin arrivé à Paris, il me pressait de lui montrer des projections de diapositifs pris par milliers sur l'abstraction des choses qui nous entourent, dans des objets insignifiants. Plus tard, en 1970, lorsqu'un éditeur a fait paraître mon livre à ce sujet, « Le Beau court la rue », j'ai mis sur la page de garde le texte écrit par Kassák que voici : « La luttre pour une priorité, longtemps entretenue en­tre les peintres réalistes et les photographes, a définiti­vement penché en faveur des derniers. L'artiste-peintre ne peut plus se contenter, en tant que créateur, du rendu du monde visible. Depuis long­temps, le photographe s'est libéré de la tyranie mécani­que de son appareil. Dansses mains, l'appareil s'est mué parsa volonté, d'un mécanisme rigide en tant qu'interprète de confiance, en une sensibilité esthétique. Le fait d'avoir deux yeux, délaye souvent le regard en contemplation banale tandis que l'appareil monocu­laire concentre les virtualités visuelles. Il n'est pas dû au

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