Antall József szerk.: Orvostörténeti közlemények 117-120. (Budapest, 1987)

TANULMÁNYOK - Le Calloc'h, Bemard: Orvos volt-e Körösi Csoma Sándor? (francia nyelven)

Voici ce que disent quelques auteurs, parmi beaucoup d'autres, au sujet de ses études médicales supposées: Jules Mohl: ,,77 se destina de bonne heure à la carrière médicale et étudia dans ce but à Goet­tingue, où il prit le degré de docteur" (Journal asiatique, juin 1843). Théodore Pavie: ,,Le docteur de Goettingue qui avait écouté la parole de Blumenbach se faisait le disciple d'un religieux ignoré et retournait à l'alphabet" (Revue des deux mondes, juillet 1847). Philippe-Edouard Foucaux: ,,Ses premières études avaient été dirigées vers la médecine, qu'il étudia à Goettingue" (Gya Teher Roi Pa, 1848). Alfred Maury: ,,Csoma de Koros alla étudier la médecine à Goettingue en 1814. Il y suivit les cours du célèbre Blumenbach" (Biographie universelle, 1856). Jules Barthélémy-Saint Hilaire: ,,Monsieur Csoma, jeune médecin hongrois" ... (Le Bouddha et sa religion, 1860). Charles-Edward Buckland: ,,// était docteur en médecine de Göttingen". (Dictionary of Indian biography, 1906). Jean Filliozat: ,,Peut-être Csoma, en qualité de médecin, avait-il tendance à noter parfois, de pré­férence à d'autres traits, ce qui se rapportait aux médicaments et à la thérapeutique" (Journal asiatique, avril 1934). Ces quelques citations prouvent que l'idée qu'il était médecin a eu la vie dure. Elle s'est prolon­gée bien au delà de la date à laquelle Théodore Duka a fait paraître sa biographie du savant tibéto­logue (1885). Et pourtant, dans cette biographie, il ne parle jamais ni de Blumenbach ni d'études médicales. Comme il était médecin lui-même, il est vraisemblable que, s'il avait su que son illus­tre compatriote l'était aussi, il en aurait parlé. S'il ne prend pas la peine de réfuter cette assertion, c'est parce qu'il n'en a pas eu connaissance. Mais son silence explique peut-être qu'on ait continué longtemps encore à tenir Csoma pour le docteur en médecine qu'il ne fut jamais. A la vérité, aux yeux des auteurs qui pensent pouvoir lui attribuer la qualité de médecin, cela ' avait un avantage: celui d'expliquer qu'il ait pu faire un voyage de deux ans et demi jusque dans l'Himalaya alors qu'il n'avait presque aucune ressource personnelle. Unanimement, les auteurs qui le disent ou le croient médecin imaginent qu'il vécut en route ,,du salaire de quelques pre­scriptions médicales", comme l'écrit Théodore Pavie. Après tout, avec le bagage qu'il dut acquérir à la faculté de médecine de Göttingen, il aurait pu donner des soins à des malades ou à des blessés, en cours de route, dans quelque caravansérail. Personne ne serait allé lui demander d'exhiber son diplôme. L'hypothèse avancée par Pavie et d'autres est donc moins absurde qu'il n'y parait au premier abord. En tout état de cause, le fait qu'il ait suivi à Göttingen des cours de médecine et de sciences naturelles, quels qu'en puissent être les motifs, a eu, entre autres effets, celui de l'amener à s'inté­resser toute sa vie à l'art médical, ainsi que nous le verrons dans la suite de la présente étude. Si, en effet, comme on a de bonnes raisons de le penser, il a été l'élève attentif de Blumenbach pendant plus de deux ans, il n'est pas douteux que, avec sa capacité exceptionnelle de mémorisa­tion, il a pu acquérir un savoir médical important, au moins au regard des connaissances de l'épo­que. A la limite, il aurait même pu prendre le degré de docteur en médecine, s'il l'avait voulu,

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