Antall József szerk.: Orvostörténeti közlemények 117-120. (Budapest, 1987)
TANULMÁNYOK - Le Calloc'h, Bemard: Orvos volt-e Körösi Csoma Sándor? (francia nyelven)
J. fig. Johann Friedrich Blumenbach allemande en 1768. Elle avait été répandue en Hongrie par le père Aloîs-Joachim Szekér, dans son livre intitulé ,,L'origine des Hongrois" (Magyarok eredete), publié en 1791 à Presbourg et à Komárom. De son côté, Johann Eberhard Fischer, dans son étude ,,De origine Ungrorum", écrite en 1756, mais publiée seulement en 1770 à Saint Petersbourg, avait évoqué aussi cette possible parenté ouigoure. Cinq ans plus tard, Georges Pray, dans ses ,,Dissertationes historico-critiquae in annales veteres Hunnorum, Avarorum et Hungarorum" (Vienne, 1775), était revenu sur cette thèse, de même qu'en 1805 Isaîe Budai, dans son ,,Histoire de la Hongrie jusqu'au désastre de Mohács" (Magyar ország históriája a mohátsi veszedelemig), parue à Debrecen. Bref, dès l'instant où Alexandre Csoma s'intéressait à la question des origines de son peuple, il ne pouvait pas ignorer que, à côté de la tradition ancienne qui disait les Hongrois descendants des Huns, et de la théorie toute nouvelle qui en faisait les parents des Finnois, il existait une troisième voie selon laquelle ils étaient issus d'un peuple turc habitant la haute Asie, les Ouigours. Csoma n'était pas aisément influençable: Il était ce qu'on appelle un homme de caractère, qui savait ce qu'il voulait et s'en tenait à ses idées. Nul n'a jamais pu l'influencer. Il ne suffisait pas de soutenir une thèse devant lui pour le convaincre du bien-fondé de celle-ci et l'amener à s'y rallier. Au contraire, toute l'histoire de sa vie est la démonstration de l'obstination qu'il mettra à demeurer inébranlablement fidèle à l'idée de l'origine hunnique de son peuple, idée pourtant depuis longtemps battue en brèche de façon décisive par les historiens et les linguistes. S'il avait été si peu que ce soit influençable, il aurait cédé à la démonstration de Samuel Gyarmathi en faveur de la parenté finno-ougrienne, après qu'il ait fait la connaissance de celui-ci à Kolozsvár, en 1818. Il n'aurait peut-être pas renoncé à son projet de voyage vers l'Est, mais il l'aurait infléchi vers le Nord. Il se serait dirigé vers la Finlande