Antall József szerk.: Orvostörténeti közlemények 69-70. (Budapest, 1973)
TANULMÁNYOK - Torrilhon, Tony-Michel: A pathologia Bruegel festészetében (francia nyelven)
EN CONCLUSION La variété des questions abordées par Bruegel — plus particulièrement ses oeuvres « psychiatriques » dont la richesse égale la complexité — ne laissent pas d'étonner le lecteur. Les interprétations que l'on peut tirer de ces peintures offrent évidemment un caractère conjectural ; on ne peut apprécier que l'aspect pictural, tout extérieur, des sujets peints par l'artiste. Toutefois, sans sous-estimer le jeu imaginatif dans les tableaux fantastiques, on peut se demander pourquoi Bruegel a peint de tels sujets. On ne manquera pas alors d'évoquer l'influence de Jérôme Bosch. En effet, le « maître de cauchemar» avait travaillé en Flandre environ 50 ans avant Bruegel. La réputation de ses peintures « fantastiques » s'était étendue à toute l'Europe. Le jeune Bruegel fut un de ses fervents admirateurs ; pendant longtemps à Anvers, il le copia et s'en inspira directement, au point que ses contemporains l'appelèrent « Bosch le Jeune ». D'où les influence évidentes retrouvées dans « La Luxure » « La chute des mauvais anges », « Le triomphe de la Mort » ou « La Dulle Griet ». Cette explication est séduisante, d'autant plus que ces oeuvres sont des oeuvres de jeunesse, alors que Bruegel n'a pas encore atteint sa maturité artistique. A tout artiste il faut un père spirituel ! Cependant nous ne faisons que reculer le problème. Pourquoi Bruegel a-t-il choisi Bosch ? Il semble que Bruegel ait pressenti en lui la même richesse de l'inconscient que chez ce maître. Mais pourquoi est-il attiré vers cet univers morbide, plutôt que par Van Eyck ou Memling par exemple ? Bruegel aurait-il donc une constitution morbide ? Bien des diagnostics peuvent être évoqués: Etait-il un halluciné paranoïaque pour avoir peint des hallucinations ? L'apparente indifférence avec laquelle il a décrit les tortures de la « Justice » serait-elle symptomatique d'une démence précoce ? Le « Triomphe de la mort » est-il l'oeuvre d'un anxieux ? La surabondance des détails et la débauche d'imagination dans « la Chute des mauvais anges » sont-elles le fait du'un excité déséquilibré ? Les multiples représentations de mutilés sont-elles un signe d'impuissance ? Nous ne croyons pas que Bruegel ait réuni tous ces troubles mentaux dans sa personne : il a trop lucidement organisé ses descriptions des diverses catégories d'hallucinations ou de démences. Et «Les Noces de Paysans », « Les Saisons » ne pourraient s'expliquer dans un tel contexte. Etait-il alors un cyclothyme ? Certes il a traité des sujets tantôt graves, tantôt gais. Il a peint la très belle « Mort de la Vierge » et l'effroyable « Massacre des innocents ». Toutefois, la première oeuvre ne manque pas d'une certaine tristesse et il y a dans la seconde une beauté que nous avons fait remarquer. Cette association des deux tempéra-