Palla Ákos szerk.: Az Országos Orvostörténeti Könyvtár közleményei 8-9. (Budapest, 1958)
Passuth László: Descartes
RÉSUMÉ René Descartes, ,,le premier homme moderne" — epithète donnée lui par l'un de ses biographes —, né en 1596, et nourri, au cours des ses études de la première jeunesse, des idées pleines des traditions du moyen-âge, descend de médecins et des juristes, mais il es, en même temps, imbu de l'attitude traditionnelle de la moyenne noblesse française. Il passe son doctorat à une université en dehors de la capitale, et puis il s'adonne au grand rêve de sa vie : au voyage, c'est pourquoi il se présente au corps français qui se batte dans les Pays-Bas. Jeune officier d'artillierie, il prend part à la siège de Breda, il fait, entre temps, la connaissance des mathématiciens, des médecins, plus tard, appartenant au cercle secret des Rose-croix. Il parcourt l'Europe centrale, part pour le Danemark, enrichissant partout son savoir, ses connaissances, il jette toujours un coup d'oeil critique sur le progrès des sciences de son époque. C'est surtout par les sciences exactes qu'il se sent attiré. En même temps que Galillée, il s'occupe, lui aussi, de la doctrine de Copernic. Quittant le service militaire, il mène, à Paris, la vie de jeune gentilhomme aisé. Homme de trente ans, il s'établit en Hollande : c'est ici qu'il écrivit la plupart des oeuvres, — il suffit d'en rappeler le Discours de la Méthode —, grâce auxquels il est un des plus grands philosophes du monde. Au moment de la naissance d'une médecine au sens scientifique et moderne, Descartes étudie la doctrine du grand médecin Harvey, il s'occupe du polissage des lentilles, des calculation aérométriques, de l'équilibre des fluides. Comme les rosecroix, il cherche la panacée à l'aide de laquelle la vie humaine, de peu de durée, en moyen, alors, se pourrait-elle prolonger. Des relations amicales le rattachent, à ce temps-là, à la princesse Elisabeth, fille du ,,roi d'hiver" en exil, Frédéric le Palatin. Cette amitié intime et spirituelle dure jusqu'à la fin de sa vie : il dédie la plupart de ses oeuvres à Elisabeth. Ses thèses physiologiques dont il avait fait mention dans son Discours, il va les développer à fond. Son ouvrage : ,,Les passions en général" ou ,,Les passions de l'Ame, écrit en 1645, va paraître, portant une dédidace à la princesse Elisabeth, quelques ans plus tard. Profondément neuve y est, peut-être, la réfutation du dualisme du corps et de l'âme. L'argumentation de l'auteur du ,,cogito ergo sum" comble parfaitement le fossé qui semble séparer les parties célestes et caduques de notre être. Les passions, dit-il, forces motrices du corps et de l'âme, ellen — existent, c'est vrai, mais c'est le plan plrysiolgiquc