PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)

PARTIE HISTORIQUE

- 75 ­Les tapis. II nous faul menlionner un aulre article textile, venu chez nous également par l'inter­médaire lure — souvent justement d'origine turque: le tapis. 6 0 II est certain qu'ils furent importéi chez nous des bien avant la domination turque. notammenl en Transylvanie, comme surtout les articles d'art décoratif qui étaient Ires en vogue ä l'Occident. C'est au début du XVI e siécle que des tapis turcs devaient se trouver chez nous en grand nombre. car selon un témoin oculaire franeais, les bourgeois et les nobles des villes transylvaines el autres off­rirent, entre autres. des tapis turcs ä l'épou­se francaise de Vladislas II, lors de son ent­rée ä Bude. 6 1 Toutefois, leur influence exercée sur nos broderies n'est pas aussi considérable qu'on le supposerait d'apres leur grandé diffusion, et eile est beaueoup moins impor­lante que rinfluence exercée par les bro­carts el, certes, par les broderies turques elles-mémes. Nous possédons peu de brode­ries turques ou hongroises du genre de Celles dont nous présentons quelques exeni])­laires sur la planche XXXVIII et sur les­quelles lidentité avec le dessin des tapis noués est apparente. Certes, ici encore, la question se pose de savoir si ce n est pas une broderie Orientale qui a servi d'inler­médiaire entre le tapis noué oriental et les broderies en question. Nous savons que l'äge mérne des tapis noués d'Asie Mineure ne peut étre établi que dune fa con trés incer­taine, de sorte que mérne si une influence sur nos broderies pouvait étre démontrée. cela ne servirait pas d'indication plus pré­cise concern ant le lieu el la date de leur confection. Tout d'abord, il faudrait lirer au clair les relations des broderies turques elles-mémes avec les tapis noués d'Asie Mi­neure —mais jusqu'ici, il n'existe pas delu­des de ce genre. Commercants turcs, article de textile turcs. En dehors des textiles turcs introduils chez nous par voie des contacts miiitaires et diplomatiques, le commerce régulier impor­talt des matiéres brutes ou vétements et des articles de ménage fails de cette matiére. En revenant sur 110s relations commer­ciales avec l'Orient, il parait certain que les commercants orienlaux imporlaient chez nous des marchandises turques non seu­lement pendant et aprés la domination turque, mais bien avant cette époque. Pen­dant la domination, ce sont les commer­cants arméniens qui ont joué un rőle parti­culier. Et puisque des Arméniens, comme on le sait, vivaient en Hongrie des avant le dé­sastre de Mohács, ils s'occupaient égale­ment sans doute ä cette époque du com­merce oriental. L'imporlation en masse des marchan­dises turques s'explique, ä l'époque de la domination turque, par le fait mérne qu'il fallait satisfaire aux besoins de la popu­lation civile turque vivant en grand nombre sur le sol de Hongrie. II est certain que 6 0 Nous faisons remarquer que la désignalion de «tapis» si fréquente dans nos invenlaires de lepoque de la dominalion turque, ne se rapporle pas toujours ä des tapis noués, mais souvent ä des couvertures faites de soie ou d'auLres matiéres, Voir: Magyar Nyelv, Anné XXXV. p. 184—185. 6 1 Szamola I.: Régi utazások Magyarországon stb. (Voyages anciens en Hongrie etc.) Bpest 1891.-p. 141. II est remarquable qu'un groupe de tapis d'Asie Mineure soit oonnu en toule l'Europe sous le nom de «tapis transylvain», car c'est en Transylvanie qu'on a trouvé en plus grand nombre les représentants de ce type. c'est en Transylvanie que l'afflueiice des marchandises turques était la plus grande, mais que les commercants turcs ont ré­alisé un mouvement commercial considé­rable aussi sur la Grande Plaine hongroise, c'est prouvé, entre autres, par le fait que le commercant turc Ilüszein, décédé en 1569 ä Makó, avait des créances importaníes j us­que sur des bourgeois de Debrecen. 6 2 Les commercants turcs établis a Szeged se sonl aussi beaueoup enrichis. 6 3 Et Mathias II stipule un contrat en vertu duquel des com­mercants turcs munis de passeport pou­vaient circuler librement sur tout le terri­toire impérial. 6 4 II est caractéristique de la grande po­pul arité dont jouissaienl chez nous les mar­chandises turques que le commerce avec l'Orient ne fut pas inlerrompu mérne durant les mouvements nationaux dirigés par Rá­kóczi, et par ex. le commercant turc Beg­tasch Baschy importa en territoire impérial, en 1704, entre autres, des tissus et des cou­vertures. 6 5 Pendant el aprés l'expulsion des 6 2 Magyarországi török kincstári defterek. (Des livres de compte du trésor turc en Hongrie.) Vol. II., p. 382. 6 3 Ibid. p. 453. et seq. 8 4 Takács, S.: A dunai hajózás a XVI. és XVII. sz.-ban. (La navigation danubienne aux XVD el XVIB siécles.) Magy. Gazd. tört. Sz. Année VII. p. 173. 8 5 Takács, S.: Külkereskedelmi mozgalmak ha­zánkban I. Lipót alatt. (Des mouvements de com­merce extérieur dans noire pays sous le regne de Léopold I.) Ibid. Année VI., p. 411.

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