PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)

PARTIE HISTORIQUE

- 73 ­quoii a employ é les deux caftans dont un bordereau de 1603 dit que «Tun était bleu, l'autre de couleur violacée». 3 6 Panni les Irésors laissés en héritage par György Rákóczi figuráit un «caflan a fleurs broché d'argent». 3 7 On employait aussi le call an coinme doublure: en 1656 on mentionne ]iarmi les vétements d'homme un vétement dont la doublure est un caftan d or( c'est-ä dire en brocart). 3 8 11 est plus surprenant et cela témoigne de la grandé populariié de ce lissu: on en faisait meine des vélements pour femmes. Le prince István Bocskay, dans son testament fail en Yalachie en 1595, légue á ses deux nieces de beaux caftans brochés d'or en recommandant quon leur en fasse des parures de jeunes fiiles ». 3 9 Dans le trousseau de l'épouse de Ferenc Bethlen, il y a «une jupe en caftan, auec des fleurs couleur d oeillet . . .» 4 0 Elle possédait en outre selon son registre de dot daté de 1627, une courtepointe, dont le milieu était fait d' «un caftan uséy>, et qui était bordée de taffetas. 1 1 Sa parente. Borbála Bethlen possédait également une pareille courte­]iointe «faile d'un caftan rouge broché d or» et «bordée de kamuka vert et jaune»A 2 Panni les vétements de fianyailles d'Anna Bethlen figure, en 1632, une courtepointe «faite de caftan bleu broché d'argent» et «bordé de taffetas rouge ». 4 3 Ces cxemples témoignent, d ime part, de la grande popu­larité dont jouissait la courtepointe faite de lissu de caftan dans la mérne famille noble mérne pendant plusieurs dizaines d an­nées, el d autre part ils montrent les diver­ses espéces de brocarts qui servaient de malicre au caftan. 4 4 La couverture brodée figurant sur la fig. 116 qui aura été probab­lement une courtepointe — bien que nous ne possédions aucune donnée relative á son emploi —- nous off re 1'image dune courte­pointe du genre de celles dont le bord était fail d'une couleur et d une maliere diffé­rentes de cedes du milieu. Autres costumes d'homme et tissus turcs. En dehors du caftan, nous connaissons d'autres vétements turcs qui étaient en usage en Hongrie. Ainsi on mentionne la «veste turque», le «mente cselebbA 5 de mérne qu'une «suba kármán» A 6 Nous nous inléres­sons de plus prés — bien qu'il lie soit pas possible d'établir de quoi il s'agil, — á un vctement lure brodé: «Un teztemet tare, tout brodé» suivant ündication d'un inven­taire. 4 7 Un autre vétement inconnu, c'est la «jata de. soie turque» A 8 Nous possédons beaucoup de données relatives á des cein­lures lurques 4 9 et des pantoufles turques. II est probable que ces vétements ont reyu leur dénomination turque d'aprés leur matiére, toutefois il est certain que les for­3 6 Radvánszky: op. c- II. p. 101. 3 7 Magyar Történelmi Tár, Année 1878. p. 940. 3 8 Radvánszky, op. c. II. p. 320. 3 9 Ibid. III, p. 178. 4 0 Lukinich: op. c. p. 150. Ibid. p. 154. i 2 Ibid. p. 180. 4 3 Ibid. p. 182. 4 4 Nous savons en outre qu'une courtepointe a apparlenu ä Mme Farkas Reiki, dont !e milieu était fait d'un tissu de caftan blanc broché d'or et qui élail bordé de salin vert, (Történelmi Tár, Année 1878. p. 952-), en outre qu'une courlepointe turque avait un milieu «dbr pur» el que Gáspár Illésházy Tavait repue du cháteau de Trencsén, enlre autres objels de valeur. Nous faisons remarquer qu'il ne pent élre élabli avec cerlitude si ces données se rapportent a des oourlepoinles failes de caftans par des Hongrois, on bien des courtepoinles imporlées de la Turquie, failes de brocart turc (tissu iden­tique á celui des caftans). Nous verrons dans la suite, que la désignaLiou de «caftan» ne se rappor­tait pas seulement au ve lement, mais aussi a la maliére dont il élait fait. mes et les coupes turques exercérent éga­lement une influence sur l'habillement hon­grois, surtout sur les formes des costumes d'homme. 5 0 Cependant, en connexion avec les broderies, ce qui nous intéresse en pre­miere ligne, ce son! les matiéres elles-mémes. Celles-ci étaient, en majeure partié, des tis­sus ä ornements, surtout les plus chéres, les brocarts de soie et de velours, brochés de fii métallique. L'hisloire des arls décora­tifs fournit plusieurs preuves que la bro­derie, qui apparait dans la vie d une civili­sation plus tard en général que la matiére lissée — a puisé la plus grande partié de ses motifs dans le fonds d ornements des des­sins lissés. II est ainsi non seulement 4 5Takáts, S.: A török hódoltság korából (De l'époque de la domination turque). Bp., sans dale p. 15. 1 6 Radvánszky: op. c. III. p. 225. Elle est faile sans doute du lissu de Karamania. 4 7 Ibid. II. p. 127. 4 8 Magyar Nyelvőr, Année 5. p. 205. 4 9 Magyar Gazdaságtörténeti Szemle, Année XI1. p. 271. 5 0 Que la coupe des habits turcs n'élait pas non plus sans infíuencer les nőtres, c'est prouvé d'une facon intéressante par le «mente ä manches turques» figurant sur la lisle des el'fels mobiles du grand palaiin Pál Esterházy (M. Gazd. Tört. Szemle, Année X. p. 174.). La coupe particuüére des man­leaux lurcs, oompletement différente de celle d'Europe Occidentale, élait caractéristique surtout pour les manches. Voir ]>our les formes des costumes d'homme anciens hongrois de coupe turque, oonservés jusqu' a nos jours: Höllrigl, József: Régi magyar ruhák. (Habits hongrois anciens.) Bpest, 1938.-P 3. et seq. et grav. L 2. 4/a, 4/b, 0, 7, 8/a, S/b. 9 el 14-

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