PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)

PARTIE DESCRIPTIVE

- 108 ­roises présentant celte disposition peuvent étre considérées comme des travaux de style lure seulement si la forme de l'objet, la dis­position des motifs sont identiques ä celles des couvertures turques. Cependant, parmi les broderies hongroises anciennes subsistant aujourd'liui, il n'y en a aucune qui orne­rait les deux pelits cőtés d'une couverlure rectangulaire, car, ä ce qu'il parait, chez nous des couverlures de cette forme ne se faisaient pas du lout. Ce n'est qu'une grande nappe du temple calv. de Miskolc qui pré­sente des ornements plaeés l'un a cőté de l'autre sur les deux petits cőtés (fig. 98). Par contre, nous ne pouvons affirmer avec certi­tude qu'il s'agisse ici vraiment d'un travail hongrois et 11011 pas d'une broderie turque faite en Hongrie. Dans le cas oil les motifs présentent un caractére nettement lure, il nous faut supposer que la disposition accuse égale­ment une influence turque, comme par ex. la broderie provenant des Franciscains de Sümeg et se trouvant a present au Musée du comitat de Veszprém (fig. 81) dont tout l'as­pect présente des caractéres identiques ä ceux de la couverture turque du temple uni­tarien de Kolozsvár (fig. 82). Nous pouvons eiter, á titre d'exemple, le hord de drap de Transylvanie qui est sans doufe un produit hongrois, mais présente les traces d'une for­te influence turque (fig. 84). Ici encore, nous pouvons tenir pour certain que des motifs de caractére analogue ayant aussi rempli sur la broderie turque originale un liteau par la répétition des motifs juxtapo­sés. le type de (lisj)osilion a également pas­sé chez nous de l'Orient avec les motifs. Nous avons dit que nous ne pourrions affirmer qu'une disposition s'était dévetop­])ée chez nous sous l'influence turque que si la forme de l'objet orné rappellait aussi la forme des couvertures turques oblongues. Nous ne trouvons pas de broderies pareilles parmi nos ouvrages seigneuriaux anciens, mais cette forme subsiste parmi le peuple. en Transylvanie, sur la terre sicule. et sur­tout sous forme de fichus de fiancé et d'aut­res broderies du Kalotaszeg servant de déeor d'appartement.. 25 8 Ces ouvrages présentent pour la plupart la forme et les dimensions de Youtskour turc, et la broderie, — comme eelle des travaux turcs — remplit une surfa­ce de forme carrée aux deux bouts tombanls du fichu. Ici nous voyons aussi deux ou trois motifs juxtaposes répétés, comme sur le fichu de fiancé de la fig. 169 et sur les deux bouts des fichus des fig. 474 et 175. L'orne­mentation de la fig. 171 se trouve aussi sur le bout d'un fichu de fiancé de forme oblon­gue. Le bout de fichu de la fig. 167 doit sans doute élre classé dans celte eatégorie — précisément á cause de sa forme et de son ornementation de style turc. Les dispositions oü les motifs sont plaeés en biais le long d'une bordure ou d'un axe, sont cerlainement de goüt turc. Parmi nos broderies seigneuriales anciennes nous ne trouvons aucun travail présentant cetle dis­position. II est d'autant plus intéressant que parmi nos broderies populaires il y en ait plus d'une qui montre cetle disposition ca­ractéristique, et il s'agit ici de broderies provenant de différentes régions, présentant diverses ornementations et diverses exécu­tion's. C'est une donnée jprécieuse qu'ä Al­sóporuba (comitat de Trencsén) une orne­mentation de broderie — des buissons de fleurs. symétriques, juxtaposés en ligne ob­lique sur des bordures de couvertures — est appelée par les Slovaques mérne aujourd'hui «fleur turque». 25 9 Sur la fig. 180 nous pré­sentons un détail d'une manche de chemise de femme slovaque du comitat de Nógrád. Sur celle-ci aussi, la juxtaposition en biais des branches de fleurs symétriques (bien qu'assez gáchées) saute aux yeux. II est cer­tain que le peuple a copié la disposition en biais, mais on n'a pas encore tiré au clair si ce modele d'autrefois était une broderie seigneuriale ancienne qui a disparu ou bien un travail turc original. Du resle, parmi les broderies populaires accusant des influ­ences turques nous trouvons des exemples de l'une et l'autre origines, et ainsi il est possible qu'une regie fixe ne pourrait étre posée dans ce cas. II est caractéristique, d'ailleurs. que parmi nos broderies populai­res présentant cette disposition (fig. 166. 168, 170) il y en ait qui puissent étre con­sidérées comme des travaux de style turc uniquement ä cause de cetle disposition en biais, comme par ex. l ornementation de la fig. 170 qui n'est pas essentiell em ent turque. ou bien qui montrent des caractéres de «po­pularisation» si prononcés que saris la dispo­sition. l'ornementation ä eile seule ne pour­rait nous guider. C'est au groupe de ces ornementations disposées en biais qu'appartient aussi la fig. 158 oü les liteaux de separation en biais lé­moignent également d'un ancien legs turc et se retrouvent aussi sur les ornementations de bordure des tapis d'Asie-Mineure. 25 8 Voir noire article intitule « Török hagyaték a kalotaszegi hímzésbein. (Le legs turc de la broderie du Kalotaszeg.) Értesítő, 1937.' p. 100-118. 28 9 Slránská, Drahomira: Dolna Poruba. Sbornik Matice Slovenskej. — Année V., 1—2. p. 3G. el plan­che VI.

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