PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)

PARTIE DESCRIPTIVE

- 105 ­forinatrice des influences baroques qu'a­avaient subies chez nous les élemen Is turcs. 25 4 II va de soi que c'est seulement sur la base de la connaissance de noire stockender de broderies que nous pourrions approfon­dir l'analyse du caractére turc de nos bro­deries, et du mélange de leurs éléments orientaux aux éléments occidenlaux. Mal­heureusement. mérne nos souvenirs brodés échappés aux tempétes de nolre histoire eL conservés jusqu'á nos jours ne sont qu'imparfaitement connus et jusqu'ici leur présentation entout ou en pariié n'a été faite que d'une maniére incomplete. 25 5 Ainsi les sa­vants — á cause de la connaissance frag­mentaire du matériel — ne pouvaient ja­mais se former une image exacte sur V en­semble, et c'est surtout relativement á la question de l'origine des élément qu'ils en ont forcément tiré des conclusions souvent erronées. S. Csermely, en comparant nos broderies aux ouvrages occidentaux des XVI e et XVII e siécle, établit avec justesse que les éléments orientaux de nos broderies ont pénélré chez nous en partie en passant d'abord par l'Occident, et que par consé­quent, «—... les influences paralleles de la Renaissance occidentale et de l art turc n'ont dü rencontrer aucun obstacle». Mais il va jusqu' ä supposer qu' «...en ce qui con­cerne le fonds des formes et la composition, rinfluence occidentale dépasse de beaucoup l'influence turque ... il parait que la tradi­tion occidentale a été déjá beaucoup trop forte pour pouvoir étre transformée radica­lement par l'art turc». 25 6 Cette derniére re­niarque ne tient pas debout, étant donné que !es broderies occidentales (Renaissance) purent commencer chez nous leurs rapides conquétes seulement par les collections de patrons allemands et italiens publiés vers l epoque de la catastrophe de Mohács (1526) el dans les décades suivant celle-ci, et dans ce temps-lá nolre isolemenl de l'Occident d'une part. mais surtout nos rapports suivis (bien que pas toujours agréables) avec les Turcs favorisaient plutőt la diffusion des motifs ornementaux de l'Orient. Lors du commencement de la domination turque la broderie sur toile d'Europe Occidentale ne pouvait avoir chez nous une tradition enra­cinée, d'autant moins qu'ä cette époque, eile était encore nouvelle mérne en Occident. II pouvait pourtant exister chez nous — par des travaux d'atelier et des broderies de convent une pratique développée des tra­ditions de broderie occidentales de carac­tére golhique, telle qu'clle modifia consi­dérablement les éléments affluant del'Ori­ent lorsqu'elle les assimila ä son propre fonds cuilurel. Le processus de cette transformation inévitable — á l'égard de la disposition dans l'espace de l'ornementation, du fayonnage des motifs, du coloris et de la t chnique — fut fort divers non seulement suivant le lieu et l'époque, mais encore pour ainsi dire suivant chaque cas. Toujours est-il que nous voyons une cerlaine régularité dans la ma­niére d'adoption de ces facteurs. — A notre avis ceux-ci ne font que mellre en relief les caracléristiques décoratives liongroises de nos broderies mieux que ne le prouverait l'origine étrangére ou hongroise d'un motif. Ainsi l'analyse des caractéres turcs de nos broderies ne vise pas seulenient á dé­méler combién d'éléments cons'ilutifs la bro­derie hongroise a adopté de ce cőté-lá, mais elle étudie aussi la réaction de la broderie hongroise vis-á-vis de ces éléments étran­gers et dont les preuves palpables et pondé­rables consistent dans les transformations, les modifications qu'elle y a opérées lors de leur assimilation. 25 4 Le mérne auteur: A pókafalui református egyház régi hímzései. (Broderies aneiennes du tem­ple calviniste de Pókafalva.) Dolgozatok az Erdélyi Nemzeti Múzeum Érem és Régiségtárából. Vol. V., p. 208. 25 5 La collection la plus complete de nos brode­ries seigneuriales anciennes se trouve au Musée des Arts Décoratifs de Budapest, bien que cette col­lection n'embrasse pas tous les types ni par la quantité ni par la diversilé. La retrospective de ce trésor de broderies, avec des piéces provenant de musées de province, d'églises et de collections privées a été présentée en 1918 en forme d'une exposition temporaire. L'Exposilion Calviniste de Hongrie organisée en 1934 avait une présentation de broderies extrémement riche, et bien qu'elle se limi­tál aux textiles des temples calvinistes de la Hongrie Mutilée, eile mit au jour pourtant plusieurs picces rares et c'est précisément le grand nombre des tra­vaux de style lure qui altira l'attention de nos ex­perts sur fes rapports qui formen! l'objet de notre analyse. C'est la collection du Musée lEthnogra­phique de Budapest qui garde le plus grand nombre de nos broderies paysannes présentant des souvenirs turcs. Parmi les co'leclions privées. la plus considerable pour la quantité et pour la qualité est cclle de M. Gy. 1 Votfner dans laquelle des broderies seigneuriales el populaires de style turc sont également représen­lées par de belles piéces. 25 6 Csermelyi, S.: Magyar hímzések kiállításának telró lajstroma. (Catalogue raisonné de l'exposition de broderies hongroises.) Budapest, 1918. — p. 7 el 11,

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