A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 3. szám. (MNG Budapest, 1980)

94. Mihály Munkácsy : Étude de détail pour l'Apothéose : trois variantes pour la figure de la « Gloire » Munkácsy Mihály: Részlettanulmány az Apoteózishoz: három változat a „Dicsó'ség" alakjához 95. Mihály Munkácsy : Étude de détail pour l'Apothéose : la « Gloire » (esquisse perdue) Munkácsy Mihály: Részlettanulmány az Apoteózishoz: a „Dicsó'ség". Elveszett vázlat derrière, une unité bien installée dans la scène : sur les premiers projets, entre autres sur l'esquisse 22/33, le bras gauche était levé au-dessus de la tête en un geste plus provoquant et plus ample. L'esquisse Harkányi corrige déjà cette posture, le bras levé est abaissé par deux grosses lignes noires. Il est probable que les deux dessins à la plume (perdus) ont été conçus en relation avec l'esquisse en couleur Friedmann, le peintre y a élaboré de nouvelles conceptions dans de nouveaux essais.

76 La pose dégagée, élégante du modèle du projet de Vienne était déjà arrêtée avec une prodigieuse sensibilité dans la grande étude de détail 17/33, fig. 93. Ce dessin au crayon, d'après nature, outre sa finesse de lignes, prouve une connaissance approfondie et une observation objective du corps humain. Il est regrettable que ni l'étude en couleur de nu mentionnée dans le catalogue Végvári, ni les esquisses figurant des nus (aux couleurs très claires) desquelles parle Sedelmeyer, n'aient été conservées. Ici, grâce à l'élaboration minutieuse du groupe des génies, le contenu — c'est-à-dire la façon dont ceux-ci descendent — a pris sa forme véritable (Fig. 94 et 95). La figure principale descend encore plus à la verticale, les bras sont ouverts avec plus de naturel, la tête est haute ; la robe vue d'en dessous est bouffante, les jambes (la droite fortement repliée, la gauche tendue avec désinvolture) sont complètement nues. De sa nombreuse suite il ne reste à gauche, que la Renommée, et à droite le putto disposé perpendiculairement à sa jambe tendue ; celui-ci — tache de couleur riche d'effet sur le clair — les bras levés au dessus de la tête, et tenant d'une main le bord de la robe qui flotte, tel un porte-queue, il est en rapport direct avec elle. Un deuxième putto, à gauche dans le pli du genou de la Gloire, est à peine visible dans l'ombre. Par la réduction des figures secondaires, le groupe est devenu d'une clarté et d'une intelligibilité exceptionnelles. Par ailleurs, dans d'autres parties, nous voyons maintenant à côté des personnages principaux, plusieurs figurants jusqu'ici inconnus. Veronese a deux aides : l'un entre la toile et l'échafaud tient haut une palette, la tête de l'autre apparaît derrière l'échafaud. Par contre, le « spectateur » qui était debout derrière l'élève assis, a disparu. Le deuxième élève, entre Titien et les modèles, est mieux mis en relief grâce à une toile à coins arrondis qui est derrière lui ; le bras tendu de Titien produit aussi un effet remarquable devant ce même fond. On aperçoit un troisième élève tout à fait à l'arrière-plan, dans l'angle au-dessous du bras de Titien, un autre, derrière la draperie rouge du modèle debout, regarde par dessus la jambe du modèle couché. Nous avons déjà parlé de l'autoportrait de Munkácsy qui apparaît modestement au fond, au-dessus de la tête du nu couché et de la haute figure de femme qui, la main gauche posée sur la hanche, s'appuie du bras