A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 3. szám. (MNG Budapest, 1980)

74. Mihály Munkácsy : Étude de détail pour L'Apothéose : Michel-Ange Munkácsy Mihály: Részlettanulmány az Apoteózishoz: Michelangelo que lui montre un artiste. La balustrade du balcon, par laquelle la partie large et ronde du bord inférieur de la coupole pénètre profondément dans la région étroite de la scène figurative, fait légèrement saillie par rapport à l'estrade de la galerie, tandis que rien ne vient couper la corniche qui couronne le tambour. Les deux cercles excentriques sont coupés par le bord supérieur du tableau à l'endroit où aurait lieu leur intersection. A cette précision et à cet agrandissement spatiaux qui, pourrait-on dire, font gagner, par la profondeur, un étage au tableau, s'ajoute l'idée de fermer l'ouverture ronde vers le ciel. Il n'est pas douteux que cette idée aussi a pris naissance au cours du travail. L'ouverture ronde de la coupole était, au début, complètement bleue ; accompagnant le génie de la Gloire à la robe gonflée par le vent, la figure tenant une trompette était déjà perceptible sur quelques dessins, mais c'est ici seulement qu'on la reconnaît lorsque, avec la Gloire, elle descend du ciel sur des nuages blancs. Ici aussi, la nouvelle conception n'est indiquée que par quelques lignes foncées : de larges arcs genre fenêtre, des arcs-doubleaux s'entrecroisant, au milieu, à peine visible, une ouverture circulaire (à la place de la lanterne) ferment en haut tout l'espace. A côté d'un tel progrès, il est intéressant d'observer les détails secondaires qui, subconsciemment, sont toujours en relation étroite avec les toutes premières conceptions : le groupe d'amours sur les nuages, que l'on voit, tracé en grandes lignes, près du bord droit du tableau, rappelle singulièrement les « lutteurs » qui étaient au même endroit sur la première esquisse en couleur. L'esquisse en couleur qui vient directement après et qui fut une fois la propriété de Frigyes Harkányi, (Fig. 72) continue à éclairer les idées présentes, en même 75. Mihály Munkácsy : Étude de détail pour L'Apothéose : Michel-Ange, avec au fond, le groupe des nus Munkácsy Mihály : Részlettanulmány az Apoteózishoz: Michelangelo aktok csoportjával a háttérben temps qu'elle apporte nombre de nouveautés importantes.

67 Tout d'abord on est frappé par le fait que, pareillement au dessin 21/58 (Fig. 70), la galerie circulaire à colonnes se réduit jusqu'à disparaître presque complètement, par contre la voûte de la coupole s'élargit et descend beaucoup plus bas. Ici la coupole commence à l'endroit où, sur le projet précédent, se trouvait le bord inférieur de la galerie circulaire à colonnes. Certaines formes de la composition figurative, telles du côté gauche, la pointe supérieure de la grande toile, et du côté droit le nu debout, pénètrent hardiment dans l'espace de la coupole. La loge, où se joue la scène du pape et de l'artiste, s'est détachée fortement de l'architecture qui est derrière et elle se dresse comme une construction indépendante au-dessus de la corniche de la coupole. Le large espace de la coupole se trouve maintenant coupé non seulement par le bord supérieur du tableau, mais aussi par le bord droit. Originellement, c'est-à-dire sur la première composition de l'esquisse en couleur, l'ouverture donnait une vue libre sur le ciel et ce n'est qu'après — comme le montrent nettement des traits au pinceau différents et d'une couleur étrangère à l'esquisse (noire) — que s'est précisée l'idée, reprise, de la coupole fermant l'espace, avec des arcs-doubleaux plus forts, des ouvertures de fenêtre plus concrètes et une ouverture ronde et claire au sommet. Une partie considérable de la voûte de la coupole est ici cachée par des nuages blancs, qui la voilent et la rendent immatérielle. La représentation du génie dans la direction opposée (cf dessin 17/58, Fig. 73) n'était qu'un essai. L'agrandissement en profondeur et en hauteur du scenarium architectural n'est pas moins surprenant que la modification de la structure du premier plan. Les groupes figuratifs n'ont