A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 3. szám. (MNG Budapest, 1980)
67. Mihály Munkácsy : Étude pour l'Apothéose Munkácsy Mihály: Tanulmány az Apoteózishoz première esquisse en couleur, le « tondo » où, au même endroit, les nuages noirs traversant l'ouverture circulaire de la coupole descendent de la zone supérieure jusqu'au spectateur. Cependant l'intention du peintre ne s'arrêtait pas là : avec la coupole s'ouvrant sur le ciel, il ne voulait pas seulement établir une relation plus étroite entre l'architecture effective et le spectateur, il ne voulait pas seulement créer un cadre au tableau à l'intérieur du caisson (comme sur la première esquisse en couleur et sur les dessins qui s'y rapportent), il voulait ici donner l'illusion qu'il s'agissait de deux espaces l'un au dessus de l'autre : en haut, au dessus de la coupole, comme une vue vers l'extérieur, l'espace de la voûte céleste, en dessous, « l'atelier », pour ceux qui regardent en haut le palier où maintenant est disposée la scène figurative et auquel appartiennent spatialement les deux colonnes. En face de l'enrichissement concernant l'espace, le manque de logique de la réalisation est encore plus flagrant. La vue d'en dessous de la scène figurative devant l'ouverture circulaire sur le ciel n'est pas convaincante. Du point de vue de la perspective, la figure de la Gloire, que l'on voit comme si elle était sur un panneau, ne se rattache pas à la vue d'en dessous de 68. Mihály Munkácsy : Étude pour l'Apothéose Munkácsy Mihály: Tanulmány az Apoteózishoz l'ouverture circulaire. Par ailleurs, certaines parties de la scène de l'atelier — il s'agit apparemment de « l'examen d'un tableau » — ne se trouvent pas motivées en face de l'ouverture circulaire, c'est comme si deux projections différentes étaient réunies sur un même plan : la scène figurative — vue de côté — du groupe principal et l'ouverture sur le ciel — vue d'en dessous — semblent former une sorte de fond. En principe le peintre avait deux possibilités pour éliminer les inexactitudes : ou bien, en conservant la vue de dessous de la coupole avec son ouverture circulaire, faire dépendre de la perspective architecturale la scène figurative du proscenium devant laquelle elle se joue ou bien modifier le fond architectural pour le bien de la composition figurative. Une tentative dans le sens de la première possibilité est illustrée sur le dessin 21/57 qui, joint à l'étude sus-mentionnée, sera étudié avant, bien qu'il ait été dessiné plus tard (Fig. 67). En partant de l'idée d'une vue de dessous, à la verticale, de la coupole ouverte, en tout cas beaucoup plus enrichie quant à l'espace, ici, exactement au milieu du caisson, est dessinée la coupole ouverte avec, partant diagonalement des coins du caisson, des colonnes avec des balcons qui, tels une galerie circulaire, suivent les