A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 3. szám. (MNG Budapest, 1980)

47. Mihály Munkácsy-: Étude de détail pour le projet « B », groupe du milieu Munkácsy Mihály: Részlettanulmány a ,,B" tervhez, a kö­zépső csoport 48. Mihály Munkácsy : Étude pour le projet « B » Munkácsy Mihály: Tanulmány a ,,B" tervhez Dans cette deuxième série de projets, la « femme » est encore, comme nous l'avons déjà dit, la figure princi­pale. Toutefois, maintenant il ne s'agit plus de la mère, mais de la « femme » , de la « femme éternelle » . Elle apparaît sur les premières esquisses, debout, bien droite, mince dans une longue robe, légèrement de côté, un peu plus haut sur le terrain en pente, devant un décor d'ar­bres, en un lieu similaire à celui où se trouve la mère dans les projets précédents. Par sa tranquillité souverai­ne, la figure visiblement surélevée par rapport au milieu environnant, a quelque chose de la statue. De chaque côté les deux groupes de figures ne sont pas placés sy­métriquement : du côté droit, derrière, des figures as­sises et serrées les unes contre les autres, forment une ligne courbe ; devant, quelques formes couchées qui sem­blent, pour la plupart, être des femmes. A gauche, en face de ce groupe paisible, qui peut aussi être considéré comme la suite de la figure principale - pareillement au dessin 21/12 (Fig. 45) — on voit un groupe d'hommes debout (avec, devant, un homme assis) dont le regard est dirigé par une personne exaltée faisant de grands gestes, vers le personnage principal, « la femme » . Le mode de présentation (avec deux groupes l'un en face de l'autre, avec un « chœur ») évoque à première vue le théâtre grec de l'Antiquité. Après avoir procédé à un examen plus minutieux, on s'aperçoit que cette impression est fausse. La mise en relief de la « femme »., en tant que figure centrale et en tant que « lumière » , est absolu­ment inconnue dans le monde classique de l'Antiquité. Étant donné que, dans sa jeunesse, le peintre eut de très modestes possibilités d'études, (ceci se trouve exposé d'une manière fort instructive dans son autobiographie) il n'est pas très vraisemblable que Munkácsy ait conçu son « allégorie » à partir d'une image antique définie. 59 En considérant qu'au début de sa carrière Munkácsy avait déclaré ses intentions, notamment que « c'était lui qui trouvait » le contenu des tableaux, nous devons, dans la genèse de l'œuvre, attribuer le rôle principal à l'imagina­tion ardente du peintre, bien que dans les détails, il est évident qu'il utilisait un alliage de traditions, d'expéri­ences et de choses vues. C'est pourquoi il ne serait ni facile ni indiqué de chercher à la composition une source littéraire. Pour l'essentiel, la représentation que nous avons devant les yeux permet, ici aussi, de comprendre plus ou moins le contenu : le personnage aux gestes vifs et expressifs, au manteau flottant et aux bras levés est, lorsqu'il s'adresse à la figure debout empreinte de no­blesse, comme la personnification du laudateur. Dans plusieurs cahiers d'esquisses, nous pouvons constater comment l'artiste cherche la forme de cette figure-clef. Ou bien celle-ci se rapproche du groupe des hommes vers la gauche ou bien elle s'en éloigne et apparaît seule. C'est sur le dessin 21/18 (Fig. 46), qu'elle se manifeste le plus activement, sans doute parce que là, les hommes se pré­sentant en une masse compacte forment une opposition impressionnante avec la silhouette animée du laudateur. Une étude de détail hâtivement esquissée (dessin 21/24, Fig. 47) situe le personnage qui parle, exactement entre le groupe d'hommes qui est à gauche, et la « femme », ainsi sa signification trouve-t-elle une expression parti-

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