A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 3. szám. (MNG Budapest, 1980)

dis qu'elle offre une certaine analogie avec la première par la disposition, à partir du coin inférieur gauche jus­qu'aux pieds de la figure, d'une quantité de formes as­sises (seulement indiquées) représentant les disciples en­tourant celles qui apparemment les instruit. La différence de contenu se manifeste aussi dans la représentation du personnage féminin qui, dans ses riches atours, ne sym­bolise plus la mère. La scène n'est pas la même non plus. Sommes-nous en présence du germe d'une nouvelle pen­sée? En ce qui concerne les projets traités jusqu'ici, nous devons souligner un fait particulier qui, tout d'abord, met en lumière l'indépendance avec laquelle Munkácsy entreprit les travaux du tableau de plafond de Vienne. Pour ce tableau de plafond, Makart et Canon avaient conçu les projets comme pour des panneaux peints, étant donné qu'il s'agissait de décorer la surface carrée et plate du caisson prévue par l'architecte. Le caisson aurait servi d'encadrement au tableau, il aurait été de par sa profondeur et son ornementation d'or et de stuc, un encadrement extrêmement massif dominant le plafond. Il semble que, dès le début, Munkácsy n'ait pas été satisfait par ce creux carré au plafond, par les limites rétrécissan­tes imposées. Il ne voulait pas d'un tableau encadré, mais d'un véritable tableau de plafond étroitement intégré à l'architecture et formant une unité avec tout l'espace architectural. Il ne trouve pas qu'en soi le cadre ni la profondeur du caisson soit une transition suffisamment convaincante entre l'architecture tangible et le monde d'illusion qu'est la peinture. Qu'il nous soit permis de rappeler que, pendant la longue gestation des projets, le but principal de Munkácsy était, outre la mise au point du thème du tableau, l'intégration organique de celui-ci dans l'espace architectural. Ces deux composantes se renforcent mutuellement au cours du développement et la solution définitive apparaît lorsqu'elles coïncident absolument. Les débuts furent simplistes et pourtant décisifs. Bien que sur le projet primitif conservé à Buda­pest, un cercle soit décrit dans le plan carré du tableau, ce n'est pas vraiment un tableau de forme ronde, si bien que l'appellation : tondo est tant soit peu abusive. Le passage formel du carré au rond est de seconde impor­tance ; l'intention de l'artiste procède de raisons bien plus profondes ; en réalité, le cercle est une lourde « ram­pe », et la colonne massive qui vient se fixer à cette « rampe » circulaire soutient ce nouveau cadre qui con­duit le regard vers le ciel. Nous trouvons des indications semblables — avec deux ou trois colonnes — sur les es­quisses 20/12 et 20/16, (Fig. 41 et 42). Donc, entre le tableau et l'architecture véritable (caisson), le peintre insère, comme élément intermédiaire, l'architecture pein­te, si bien que la représentation donne réellement l'im­pression d'une ouverture circulaire. Des nuages mena­çants — qui sur le tondo de Budapest pénètrent du de­43. Mihály Munkácsy : Étude pour le projet « A » Munkácsy Mihály : Tanulmány az ,,A" tervhez 44. Mihály Munkácsy : Étude de plafond. Variante du projet « A » Munkácsy Mihály : Mennyezettanulmány. Az „A" terv változata

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