A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 3. szám. (MNG Budapest, 1980)

seulement plus tard, dans une récapitulation, que pour le projet de plafond de Makart, on rencontre le titre : « Le triomphe de la culture sur les forces brutales » ou « Le triomphe de la Lumière sur les Ténèbres » . 6 Le thème des lunettes — des allégories des arts (peinture et sculp­ture) 7 ainsi que dix portraits de peintres, les plus célè­bres et appartenant à plusieurs nations — n'est men­tionné qu'ultérieurement ; en ce qui concerne le sujet des champs triangulaires des écoinçons d'arcade, nous ne disposons d'aucun point de départ ; pour ce qui a trait à leur mise en place, le contrat contient une stipulation intéressante : ces peintures doivent être exécutées à mê­me le mur et « sur » un fond « or ». Pour celles-ci un modèle est nécessaire et tout porte à croire que les projets et conceptions des compositions n'ont pas encore pris corps. En ce qui regarde les travaux confiés à Canon, le protocole sur l'accord concernant le Naturhistorisches Museum est presque entièrement de la même teneur. Conformément aux conditions différentes pour le Natur­historisches Museum, là il n'est pas question d'écoinçons d'arcade. La commande passée à Canon ne comporte que le tableau de plafond et ceux des lunettes ; on n'y mentionne pas non plus le sujet du tableau de plafond : « Le cycle de la vie ». Ici aussi, le contrat se référé à des esquisses (qui ont été ou qui seront acceptées ?). Par contre, les allégories des différentes sciences naturelles sont données une à une avec précision, ce qui permet d'en déduire qu'alors il n'existait pas encore de projet pour toutes les lunettes. En bref, nous dirons que plu­sieurs faits permettent de supposer qu'il n'y a jamais eu de projets d'ensemble homogènes. 8 Les deux contrats contiennent les mêmes directives relativement à la com­position et à l'exécution des tableaux : (dans l'escalier) « il n'y a pas de lumière directe, seulement de la lumière diffuse, et il faut que les tableaux soient visibles de n'importe quelle distance » — la distance entre le palier de l'escalier et la toile du plafond est de neuf toises, celle entre le palier et les lunettes, de deux toises. La date limite de livraison des tableaux était convenue pour la fin de l'année 1883. Dans chaque contrat, les honoraires avaient été fixés à 30 mille gulden (florins d'or autrichiens) pour le grand tableau du plafond et 20 mille gulden pour les douze lunettes. Au contrat de Makart figurait en outre une somme de 28 mille gulden pour les tableaux des champs triangulaires. Selon le contrat, les esquisses devaient — sans rémunération supplémentaire — devenir la propriété du Hofbaukomitee. Les dépenses pour la grande toile et pour l'encadrement définitif étaient à la charge de la Direction des Bâtiments de la Cour ; d'ail­leurs, la toile destinée aux plafonds n'arriva à Vienne que le 24 mai 1883. 9 C'était le jour de la Fête-Dieu ; per­sonne n'était là, excepté Hasenauer. Ce fut très difficile pour lui de régler les formalités de douane et de transport. A la gare, il n'y avait pas de place pour emma­34. Hans Makart : Le triomphe de la Lumière sur les Ténèbres projet pour le tableau de plafond du Kunsthistorisches Mu­seum de Vienne Hans Makart : a Fény diadala a Sötétség felett. Terv a bécsi Kunsthistorisches Museum lépcsó'házának mennyezetképé­hez gasiner deux caisses aussi longues. Afin d'éviter le danger de les voir séjourner en plein air, il fallut les transporter au « Künstlerhaus » (Maison des Artistes) où Hasenauer et Makart furent témoins de la livraison. Là, faute de place, il fut impossible d'ouvrir les caisses pour en enle­ver les toiles. Ce n'est que beaucoup plus tard que les deux peintres, Makart et Canon, purent juger en experts de la qualité de la toile, étant donné que le règlement de la facture (5 mille gulden) à la firme bruxelloise traîna jusqu'à l'automne 1884. 10 Au moment où le Kunsthistorisches Museum passa la commande à Makart, celui-ci était — comme nous l'avons déjà mentionné — à l'apogée de la gloire, mais sa santé était loin d'être brillante. Pour plusieurs raisons, il décida de commencer son travail par les lunettes : leur exécution coïncida avec la grave maladie qui devait l'emporter le 3 octobre 1884. Parallèlement à cette entreprise, Makart travaillait à la dernière de ses grandes compositions : « Le Printemps ». Trois de ses tableaux pour les lunettes figurent sur le dessin de I.J. Kircher et H. Gause — représentant Makart sur son lit de mort ­où on les voit accrochés au dessus du « Printemps », à la corniche du mur de son atelier. Ainsi, le pinceau de Makart n'a-t-il jamais effleuré la grande toile destinée au plafond de l'escalier. 1 1 Trois semaines après sa mort (le 23 octobre), le Haufbaukomitee s'occupa d'abord de fixer quels étaient les travaux de Makart qui pouvaient être considérés comme terminés, ensuite de mettre les œuvres en sûreté, enfin de régler les honoraires. 1 2 Dans l'atelier,

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