A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 3. szám. (MNG Budapest, 1980)

30. Maître b a g : Marcolf et Policana, L. 34 bag Mester: Markolf és Polikána, L. 34 gothique tardif teinté du baroque est propre aux pan­neaux aussi bien qu'aux gravures : elle nous permet de conclure moins à l'existence d'un atelier commun qu'à celle d'un peintre qui se faisait graveur à l'occasion. Les critiques d'art Otto Fischer, Lehrs, Geisberg ou Winkler ne considèrent pas, à juste titre, le graveur comme un précurseur. De même, il n'est pas permis de saluer le Maître MS, ent tant que peintre, comme un novateur. Dans certains domaines du genre, intérieurs, scène de la rue, le graveur a pourtant devancé plusieurs de ses con­temporains par ses nouveautés. Il semble aussi qu'il serait injuste de dénier au Maître MS l'aptitude pour le genre si éloquemment prouvée par le fond du tableau conservé au Musée des Beaux-Arts de Lille. Cet aspect du problè­me doit être étudié à part en considération de ses rap­ports avec le Manuscrit Behem de Cracovie. Œuvre contemporaine suivant de très près le tableau de Lille, le Manuscrit Behem s'apparente à celui-ci non seulement par la ressemblance du fond de paysage urbain. On est étonné de voir à tel point les mains des figures représentées à une échelle réduite dans le panneau, mains noueuses comme crispées par le rhumatisme, évoquent celles que nous voyons sur les pages du Manuscrit Be­31. Albert Dürer : Le Bain pour hommes (Männerbad), B. 128 (détaü) Albrecht Dürer: A férfiak fürdője, B. 128 (részlet) hem (Fig. 24—27). 76 Nous y trouvons quelques chevaux aussi qui nous font penser à ceux vus dans le tableau de Lille. 77 Nous y découvrons encore une miniature tout entière dont les principaux personnages rappellent ceux du tableau ; cette miniature qui s'éloigne un peu des au­tres par ses dimensions et le caractère de la scène qu'elle représente, est la dernière : Les Êtuvistes (Fig. 32). Elle fut inspirée, dans son ensemble, de la gravure Marcolf et Policana (L. 34) du Maître b a g, un disciple du Maître du Hausbuch (Fig. 30). 78 La disposition des deux figu­res de la miniature rappelle un peu une feuille de Schon­gauer aussi (B. 69), 79 mais on reconnaît facilement que la représentation de la vieille femme suit un modèle créé par Maître bag. Le caractère grotesque, humoristique de son visage ressemble étonnemment à celui de la tête du roi sarrasin. Les deux figures tenant des instruments de barbier paraissent être, pour d'autres raisons aussi, des variantes comiques de ce personnage du tableau de Lille, peint quelques années plus tard. Le portrait du roi au regard détourné de la scène est remplacé sur la minia­ture par un jeune homme gros, au visage verruqueux qui tourne vers nous son regard d'homme somnolent. Sa tête est une variante grotesque de la tête du jeune violo-

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