Csengeryné Nagy Zsuzsa dr. – Doroghyné Fehér Zsuzsa dr. szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 2. szám. (MNG Budapest, 1974)
11. Károly Ferenczy (1863-1917) Jardiniers, 1891 Ferenczv Károly (1863—1917) Kertészek, 1891 va s'établir avec sa famille à Munich. Les tableaux que nous venons de mentionner, ils les a donc peints à l'âge de 25 à 30 ans. Une photographie prise à Szentendre 33 (Fig. 14) liant bien la figure et le fond et marquée d'une gaucherie charmante se range bien à côté des tableaux exécutés à Szentendre : elle nous présente un jeune homme un peu gauche, insuffisamment développé bien que capable déjà de se concentrer. Les années du séjour à Szentendre ont permis à Ferenczy de trouver peu à peu sa voie ; par contre, elles ont été les dernières dans l'activité artistique de sa femme, Olga Fialka (née à Theresienstadt en Tchécoslovaquie le 23 avril 1848, morte à Nagybánya en 1930). 31 Pendant que l'art de Ferenczy s'affirmait de plus en plus vigoureux, celui de sa femme s'effaçait. Madame Ferenczy s'est entièrement dévouée à son mari et l'aidait à déployer son talent. Pourtant, en parlant de la peinture à Szentendre, nous devons nous occuper d'elle aussi, puisque c'est dans cette ville qu'elle a peint ses derniers tableaux. Olga Fialka était déjà connue à Vienne où elle travaillait 35 quand le père de Károly Ferenczy l'a invitée en 1884 à venir passer ses vacances dans leur propriété de Gavosdia. C'est elle qui a révélé la peinture à son cousin devenu plus tard son mari. Ils se sont rendus ensemble à Rome où Károly Ferenczy a commencé à peindre, encouragé par sa cousine qu'il a épousée après leur retour en Hongrie. 30 Après la naissance de leur premier enfant, ils son partis à nouveau pour l'Italie d'où ils sont allés à Munich aussi. En 1887, avant son voyage d'études en France, Ferenczy a installé sa femme à Szentendre. Olga Fialka s'était formée comme peintre dans l'atmosphère de l'école romantique de Vienne, elle peignait surtout des portraits et des tableaux de genre 37 , mais nous lui devons aussi quelques peintures murales 38 et ses albums ont conservé des paysages d'un romantisme exquis 39 . Après la naissance en 1885 de son premier enfant, Valér, c'est celui-ci qui est devenu le thème unique de ses œuvres. Son fils parle de ces tableaux avec tendresse et objectivité : « . . .les dessins et les pastels que ma mère a faits de moi ont plus ou moins le caractère du tableau de genre ; ils sont, je peux le dire, presque mièvres ; l'anecdote ne leur manque que rarement, une anecdote quasi littéraire comme nous le disions avec mon père sans penser uniquement ou du tout à ma mère, en touchant à cet élément dont la présence se justifie dans les tableaux d'une mère qui représente son enfant, mais n'a pas de place dans le grand art. L'art de l'époque est marqué de ce goût de l'anecdote surtout en Autriche, à Vienne dont l'ambiance a influencé ma mère