Pogány Ö. Gábor - Csengeryné Nagy Zsuzsa dr. szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 1. szám. (MNG Budapest, 1970)
62. Gusztáv Kelety (1834-1902) : La villa de la famille Eötvös à Svábhegy. Vers 1860. Kelety Gusztáv (1834—1902): A svábhegyi Eötvös villa. 1860 k. Buda au début des années 1860. Il avait déjà terminé ses études à Vienne auprès du professeur Rahl et c'est dans ces années qu'il fit un voyage d'études à Munich où il travailla sous la direction de Fischbach, Voltz et Schleith 16 . Mais ce ne sont pas eux qui avaient éveillé son intérêt pour le paysage urbain, mais probablement son père qui par ses planches sur l'inondation de Pest en 1838 s'était révélé comme un chroniqueur fidèle du grand désastre. Károly Klette n'avait pas cherché l'effet, il n'était pas tombé dans l'exagération. 11 avait le sens de la réalité ce qui était caractéristique de la génération de 1848, et et; réalisme naturel rend sympathiques ses planches. En 1849, après avoir fait des études sur place, il avait peint la scène historique de la prise de Buda 17 . Sur ses fusains faits après le siège de la forteresse en 1849, les remparts et les murailles gardaient encore les traces des domages causés par le siège. Károly Klette s'intéressait à tous les événements importants de l'époque, à tous les changements historiques et il les reproduisait avec la fidélité d'un chroniqueur. Son fils, Gusztáv Kelety a un tout autre tempérament. La capitale en développement qui arrivera peu à peu au rang d'une grande ville n'excite pas son intérêt ; son imagination d'artiste est hantée par les régions pittoresques des collines de Buda. En 1895, flans les rues de Budapest, les trams circulent déjà ; c'est dans cette même année que le chemin de fer souterrain se construit en même temps qu'un beau pont au-dessus du Danube, appelé plus tard le pont de la Liberté. De tout cela rien n'apparaît sur les papiers de dessin de Kelety. Fn 1895, il peint sa plus belle toile à l'huile 1 , consacrée au Svábhegy, Normafa. De se's paysages de Svábhegy, œuvres pittoresque;s, pleines de sentiments, la ville n'est pourtant pas absente- ; mais elle- apparaît seulement comme 1 une' vision s'éte'ndant dans le lointain, comme le fond des paysages de Svábhegy d'une beauté toute romantiejue 1 . Sous ce rapport, sa manière de représenter parait radicalement opposée à la conception artistique de son père très respectueux de la réalité. Les régions montagneuses de Buda ne cessent pas de re'vemir dans l'œuvre de Kelety et la série d'aquarelles représentant la villa d'Fötvös comptent parmi les premières compositions consacrées à ce sujet. (Fig. 60-66.) Ces aquarelles nous font connaître les constructions et aussi les membres de la famille Eötvös sans exception