Pogány Ö. Gábor - Csengeryné Nagy Zsuzsa dr. szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 1. szám. (MNG Budapest, 1970)

18. Michael Wutky (1738-1822) : La cime du Vésuve Michael Wutky (1738—1822): A Vezúv csúcsa lettre que nous venons de faire connaître : cet intervalle assez bref n'aurait pu faire oublier à Kisfaludy le fait d'avoir rencontré Pyrker à Vienne et d'avoir trouvé en lui un protecteur et d'être son obligé. Deux des trois tableaux, une Paysage au clair de lune avec le Vésuve et une Madeleine repentante sont indiscu­tablement de la main de Kisfaludy ; le troisième présente des rapports très étroits avec une de ses tempêtes sur mer universellement connues, on peut donc supposer que tous les trois auraient été achetés par l'archevêque d'Eger, écrivain et protecteur des lettres, entre 1824 et 1830, c'est-à-dire à l'époque où Károly Kisfaludy jouissait déjà d'une bonne réputation en tant que peintre et écrivain. L'un de ces trois tableaux reprend un sujet cher à Wutky, ce « phantastischer Prospektmaler ...» qui ne reculait pas devant l'exploitation des effets de clair de lune et d'incen­dies, ni même devant la représentation d'un Vésuve en activité 3 *". Il évoque et par son coloris, par l'éclat rouge­jaune de la lave incandescente au milieu du tableaux aux couleurs sombres et par la partie de la composition éclairée par la lave une œuvre de Wutky : La cime du Vésuve, conservée à la Galerie de peintures de l'Académie de Vienne 37 . (Fig. 18.) Tout ce que Kisfaludy aimait à rassem­bler dans ses élans romantiques se trouve représenté dans ce tableau. Sur un ciel incendié, dans une faille produite par les contours arrondis et ilous de nuages noirs tour­billonants, on voit apparaître le doux visage de la lune ; devant le volcan, sur la mer déchaînée, un bateau en perdition ; à droite, un arbre accroché à un rocher, en proie aux vents ; au premier plan, à droite et à gauche, une montagne et la rive forment, selon le procédé de la composition appris à Vienne, une sorte de coulisse derrière laquelle la vue se prolonge et découvre le Vésuve au milieu et à droite une chaîne de montagnes perdue dans le loin­tain. La technique du peintre; laisse beaucoup à désirer. Les chasseurs italiens portant fusils et chapeaux hauts, figures mal dessinées au premier plan à gauche forment un décor très conventionnel. Malgré tous ces défauts, l'am­biance romantique sincèrement ressentie et heureusement rendue par le peintre assure à ce tableau, comme à toutes les tempêtes de Kisfaludy, dans cette période de début de notre peinture nationale moderne une place importante

Next

/
Oldalképek
Tartalom