Pogány Ö. Gábor - Csengeryné Nagy Zsuzsa dr. szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 1. szám. (MNG Budapest, 1970)
lő. Károly Kisfaludy (1788-1830) : Tort au clair de lune Kisfaludy Károly (1788—1830): Kikötő holdfényben gnement y est encore; donné dans l'esprit de ce grand professeur ; il subit donc son influence dans la composition aussi bien que dans le choix de; ses thèmes. Deux de ses toiles présentent des motifs empruntés sans aucun doute à Wutky. L'une, Port au clair de lune (Fig. 15.), fut déjà exposée en 1921 à l'occasion de; la rétrospective organisée par Ernst, puis elle est entrée dans la collection d'un arrière-petit-fils du peintre. Aujourd'hui elle se trouve au Musée Littéraire Petőfi. Ce tableau, apparemment inachevé, se fait remarquer par sa couleur locale d'une fraîcheur insolite. Nous ne croyons pas nous tromper en le tenant pour l'un «des neuf tableaux divers et inachevés» qui ont fait partie de la succession de l'écrivain-peintre et sont passes 33 sous le marteau après la mort de Kisfaludy. La composition se distingue par une mise en scène parfaite. La perspective est soulignée par une langue de terre qui s'avance dans le premier plan ; plusieurs personnes s'y affairent autour d'un chaudron ; à gauche, un petit bateau à voile penche en avant ; à droite, un rocher à l'aspect romantique se dresse dans le champ du tableau ; au-dessus, un arbre, proie des vents et résistant à toutes les tempêtes affirme sa volonté de survivre malgré la nature cruelle. Le motif d'un rocher placé soit à gauche, soit à droite dans le champ du tableau et surmonté d'un arbre revient constamment sur les tempêtes de Kisfaludy de même que dans les œuvres de ses maîtres, Wutky et Vernet qu'il avait pris pour modèles. Derrière le premier plan qui détermine l'échelle du tableau, apparaissent au second plan quelques voiliers, un deuxième bloc de rocher, surmonté d'une tour de gué qui se dresse devant les murs d'une forteresse. Les deux tiers du champ supérieur du tableau est rempli par un ciel tragique, couvert de nuages déchiquetés. Ces nuages sont, autour de la lune, d'un blanc laiteux ; éclairés des reflets argentés et s'assombrissant vers le haut, ils sont les messagers d'un grave danger. La lueur argentée; de; la lune prête à la mer et à la terre des cemtours marqués et des tons crus. A l'horizon, très loin, se dessine la tache offacée d'une chaîne de montagnes. Nous reproduisons un tableau de Wutky (Fig. 16.) sur lequel on retrouve les détails du Port de Kisfaludy. La routine que possédait déjà notre peintre à cette époque, nous autorise à supposer qu'il ait lui-même combiné les motifs empruntés, mais nous n'excluons pas la possibilité non plus que la composition soit la simple copie d'un tableau que nous ne connaissons pas. Le second tableau ele; Kisfaludy, inspiré par une toile de Wutky et conservé à présent au Musée de Tápiószele, rattache le nom du peintre à celui de László János Pyrker (Fig. 17.). Selon le renseignement que nous devons à M. János Blaskovich, directeur du Musée de Tápiószele 34 , se>n grand-père, Gyula Blaskovich, alors sous préfet du comitat Heves, aurait acquis en 1848, à la vente publique de la succession de László J. Pyrker, en même temps que 12 gravures sur cuivre, sept toiles à l'huile qui comptaient parmi les tableaux préférés de son prédécesseur. La tradition de la famille Blaskovich veut que trois de ces toiles aient appartenu à la collection que Kisfaludy aurait rap-