Pogány Ö. Gábor - Csengeryné Nagy Zsuzsa dr. szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 1. szám. (MNG Budapest, 1970)

99. Lajos Vajda (1908-1941) : Crâne avec l'oiseau. 1939 Vajda Lajos (1908—1941): Koponya madárral. 1939 1938, s'est produit, apparemment à l'improviste, dans l'art de Vajda. Subitement, ce monde beau et pur a disparu et avec lui la religion revêtue de la majesté des icônes, la vie paisible comme un rêve des petites villes, comme si toute cela s'était renversé pour démentir, par une grimace amère, le créateur qui n'avait pas voulu jusqu'alors admettre ces horreurs. Cette période est marquée par une profusion de « masques ». Dans la vie de Vajda comme dans celle de l'artiste suisse Paul Klee, les années 1938-39 ont apporté un changement décisif qui fut accompagné pour tous les deux par l'apparition d'un monde de symboles jusqu'alors inconnus. Vajda ne s'était jamais créé un monde gai, serain comme Klee, aussi la rupture ne fut elle pas aussi brutale pour lui comme pour le peintre suisse. Pourtant, contrairement à Klee, dans l'œuvre de qui l'humour transperce môme les horreurs comme une lumineuse plaque d'or se détache sur une surface sombre, Vajda continue à manquer de; facilité, de légèreté même dans cette dernière période de sa carrière. Dans la manière des deux artistes qui jusqu'alors n'avait montré aucune ressemblance, s'est manifesté subitement une étrange parenté. Ainsi, en 193(i Vajda a peint le Manque à paysage intérieur (Fig. 98.), Klee à son tour a. composé, en 1939, son tableau Fleurs de pierre. Dans ces deux tab100. Lajos Vajda (1908-1941) : Ailes battantes. 1940 Vajda Lajos (1908—1941): Szárny verdeső le. 1940