Korner Éva - Gellért Andor szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 5. szám (Budapest, 1965)

49. István Yedrődy-Yogyeráczky (1879-1941): Béla Bartók. 1904 Vedrődy-Vogyeráezky István (1879-1941): Bartók Béla. 1904. et une veste à passementeries, d'une coupe hongroise. Par­mi ses photographies de cette époque, il y en a qui le représentent vêtu du costume national. 10 Il en était vêtu à son récital de Nagyszentmiklós, en 1903. Il est frappant de voir qu'il y tient, même à Vienne. Dans son commentaire des activités du folkloriste Bartok, Zoltán Kodály met très bien en relief l'explication de cette attitude: «Né au moment des festivités du millénaire de la Hongrie, le courant d'idées indépendantiste culminait alors, exaltant les droits du hon­grois dans tous les domaines de la vie, exigeant l'adoption de commandements hongrois dans l'armée, l'écu national et, à la place du Gotterhalte, un hymne hongrois . . . Bartók était partisan des mêmes revendications, depuis la langue jusqu'au costume.» 11 L'idéologie que le port de ce costume traduisait, fut, selon Kodály encore, une des sources de la symphonie Kossuth, la plus ancienne peut-être des grandes compositions de Bartók, impliquant pour l'époque une attitude politique formulée sans ambages. La première audition de la symphonie Kossuth eut lieu en 1904, à Manchester. Le sentiment national exprimé autant par l'esprit de cette symphonie que par le costume hongrois que portait son auteur s'accordait très bien avec l'exaltation romantique inspirée de Ferenc Liszt, qui anime l'opus 3. C'est donc cet accord, précisément, qui peut fournir l'ex-

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