Korner Éva - Gellért Andor szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 5. szám (Budapest, 1965)
25. Gyula Derkovits (1894-1934): Jour d'hiver. 1932, Derkovits Gyula (1894-1934) : Téli nap. 1932. —• propriété de la Galerie Nationale Hongroise 13 (Fig. 21.) — vise avant tout la représentation. Composée de plans compliqués qui s'entrecoupent, cette toile révèle les problèmes de composition qui préoccupaient alors le peintre. Les diagonales très nettes de la composition s'entrecroisent dans les mains du peintre tenant le pinceau et la palette. Le problème principal n'est pas l'analyse détaillée du visage, c'est plutôt la disposition des objets dans l'espace que représente l'artiste déjà maître absolu de l'œuvre. Au premier plan, tenant un livre à la main et lisant, on voit la femme du peintre à moitié allongée. Si nous regardons le livre de plus près, nous pouvons y déchiffrer: «Szombathely, 1894. — Budapest], 1922. — Wien, 1923. — Újpes[t], Derkovits Gyula — 1927. » Les inscriptions sont d'une grande importance dans la peinture de Derkovits. Pensons au tableau La loi martiale, de 1930, ou aux inscriptions de la série «1514». 14 L'inscription de l'autoportrait de 1927 est aussi bien significative. Ayant dépassé sa trentième année, Derkovits ramène ses regards sur les années écoulées, il fait défiler les événements les plus importants et dans l'autoportrait le représentant au travail, il fixe son objectif ultérieur. La première date est celle de la naissance. Derkovits, au milieu des années 30, peut déjà mesurer la distance qu'il a parcourue. A cette époque il est vivement préoccupé