dr. D. Fehér Zsuzsa - N. Újvári Magda szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 4. szám (Budapest, 1963)
GUSZTÁV M OREL L I (1 8 4 S — 1 í) 0 9) Ls nom de Gusztáv Moreili s'est identifié à une période de quarante ans dans l'histoire de la reproduction graphique en Hongrie. 11 n'était pas peintre-graveur, mais graveur sur bois à l'époque où cette branche de l'art était en plein épanouissement. Dans ses oeuvres de jeunesse il s'était montré un excellent graveur sur bois dans la manière de la ligne noire, mais après un voyage d'études fait de 1869 à 1872 à l'étranger, il s'est révélé comme le fervent et le meilleur représentant hongrois d'un procédé nouveau, de la gravure sur bois au desdin ombré, manière de la ligne blanche qui, avec lui, est arrivée à son apogée pour être successivement reléguée au second plan et supplantée définitivement par les procédés photomécaniques qui venaient plus tard révolutionner l'industrie du livre. La gravure sur bois fut rétablie dans ses anciens droits dans le domaine de l'illustration par un graveur anglais. Thomas Bewick, qui en avait renouvelé les procédés. Contrairement à ce qui se pratiquait avant lui dans cet art, le graveur anglais avait remplacé les planches de bois scié en long par des planches qu'il obtenait du bois coupé dans le sens transversal et, pour travailler ses planches, il se servait des outils des graveurs sur cuivre. 1 Ce procédé, éliminant le danger de voir les fibres de bois s'arracher, permettait au graveur de s'affranchir d'un grand nombre de contraintes et de travailler beaucoup plus librement le bois. Grâce à cette innovation de Bewick, la gravure sur bois qui avait sur la taille-douce et sur la lithographie le grand avantage de pouvoir entrer dans le texte et d'être imprimé en même temps que lui, permettant ainsi de se passer des hors-texte dans l'illustration des livres et des revues, put reconquérir le rôle que la gravure sur cuivre lui avait fait perdre au tournant du XVI e et du XVII e siècle. La diffusion des gravures sur bois au XIX e siècle fut facilitée par un autre avantage aussi, par le nombre presque illimité des tirages que l'on pouvait obtenir d'une planche. Or, le nombre des épreuves importait de plus en plus au cours du siècle passé, où la lithographie supplantait peu à peu la gravure sur cuivre justement en raison de son tirage plus élevé. La gravure sur bois utilisée d'abord dans l'illustration des livres, gagnait aussi les journaux illustrés, les revues 47. Gusztáv Morelli (1848—1900): La Sentinelle. D'après le dessin de Pál Szinyei Merse. 1867. 47. Morelli Gusztáv (1848—1909): Szinyei Merse Pál rajza után: Az előőrs. 1867.