dr. D. Fehér Zsuzsa - N. Újvári Magda szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 4. szám (Budapest, 1963)
í). Róbert Berény (1887—1953): Petit garçon. Avant 1911. 9. Berény Róbert (1887- 1953): Kisfiú arcképe. 1911 előtt. du portrait aussi dans le numéro du 27 octobre du journal Újság. En août 1917 Bartók lui-même y fait allusion dans une lettre adressée à un professeur roumain, à János Busitia: «. . . Je n'ai pas pu me procurer le tableau de Berény que je vous avais promis. Dites que ce n'est pas très urgent. . . » En 1918, la revue Ma (Aujourd'hui) de l'écrivain Kassák publie une reproduction du portrait que nous retrouvons en 1922 dans l'ouvrage d'Ivan Hevesy L'art postimpressionniste ainsi que dans VHistoire de la peinture hongroise, 1900—1925 d'Ernő Kállai qui y analyse tableau. En 193G c'est István Genthon, en 1947 Pál Szegi qui s'occupent à leur tour du portrait. 57 Depuis, jusqu'en 1953, il n'a pas été présenté au public; dans cette année il a été mis aux enchères à San Francisco et fut acheté par le professeur Léon Kolb. En 1956 High Fidelity Magazin a donné sa reproduction en couleurs en première page de la couverture et une analyse détaillée à la page 81. C'est alors que Viktor Bátor l'a acquis et depuis le tableau est exposé aux Archives Bartók de New York.TJne nouvelle reproduction en a été cependant publiée par les revues Művészet (Art) 58 et Magyar Zene (La Musique Hongroise) 59 puis par l'ouvrage de Zoltán Horváth: Magyar Századforduló (La Hongrie au tournant du XIX e et du XX e siècle) 60 et par le Bulletin de l'Histoire des Beaux-Arts (en 1961, en première page de la couverture des n os 2—4) qui en donne aussi une analyse très détaillée. Après avoir peint le portrait, Berény s'est rendu en Italie. Une lettre de sa première femme nous renseigne sur ce voyage: «...Nous étions en Italie à partir du mois d'avril jusqu'à la fin d'octobre, passant un mois aussi en Sicile, à Taormine, à Naples, et, surtout, à Capri où Róbert a travaillé sans arrêt. Nous avons passé huit jours à Pompéi où il a obtenu la permission de peindre l'ancienne ville. J'ignore ce que ces tableaux sont devenus. . . » — Nous savons que deux ont été présentés en février —mars 1914 à la grande exposition du Foyer des Arts. L'un, un paysage de Capri, se trouve dans les collections de la Galerie Nationale Hongroise. 61 Le problème que le peintre se propose d'y résoudre n'est pas compliqué: il s'agit de faire passer le coloris des impressionnistes dans un tableau respectueux de la composition. (Notons que six membres fondateurs et deux artistes sympathisants avec les tendances du groupe des Huit ont participé, avec beaucoup d'autres, à cette exposition.) Avant cette grande expositon du Foyer des Arts, Berény, Pór et Tihanyi avaient envoyé des tableaux au, Salon Brüko à Vienne. György Bölöni a donné un compte rendu de cette manifestation artistique dans le numéro d avril de la revue Nyugat, où on lit: «... voyant mes trois compatriotes et camarades sortis de leur pays natal et de Budapest, ville bruyante et querelleuse, j'ai fini par comprendre ce qu'ils signifiaient pour nous ...» Nous ne savons pas exactement quelle était la pensée de Bölöni en parlant de Budapest ville bruyante et rettentissante de querelles. Faisait-il une allusion vague aux disputes qui animaient alors la vie artistique de la capitale hongroise ou une allusion plus directe, plus précise concernant l'antagonisme réel entre les membres des Huit? Cette dernière hypothèse serait confirmée par une lettre de Dezső Orbán qui y dit notamment: «Nous ne sommes restés unis que quelques années. Après, la jalousie, surtout la jalousie de métier nous ont séparés. Mais ces quelques années n'étaient pas sans apporter un grand changement à notre art national. . . » 62 Il va de soi que même s'il en était ainsi, ce jugement n'est que trop général, car les groupes de ce caractère étaient nécessairement de courte durée, surtout au début de notre siècle et pour les mêmes raisons ils se sont dissous. En parlant de Berény, Bölöni remarque «qu'il est le plus compliqué de ces trois artistes. Ses portraits, celui d'Ignotus et surtout celui de Béla Bartók, sont d'une solidité classique. Ses compositions montrent l'union de la nature et de l'imagination libérée de ses entraves. Ses tableaux sont des phénomènes réels et en même temps apparaissent •i 19