dr. D. Fehér Zsuzsa -Párdányi klára szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 3. szám (Budapest, 1961)

64. La page de titre de la revue Magyar Képzőművész (Artiste Hongrois). 1864. A Magyar Képzőművész című művészeti folyóirat címlapja. 1864. signifiait que l'on demandait aux agriculteurs hongrois do ne pas détruire et de ne pas disperser, bien au contraire de conserver et d'annoncer à l'Académie les monuments historiques que le hasard pouvait leur révéler au cours de leurs travaux agricoles. Il leur était demandé en outre d'attendre patiemment la commission spéciale déléguée par l'Académie le cas échéant. Tout cela démontre clairement l'insuffisance du dévelop­pement de la vie artistique en Hongrie avant la guerre pour l'indépendance hongroise de 1848. Mais l'élan de la révolution donna naissance au projet de la publication d'une revue d'art. Le Nemzeti Politikai Hírlap (Journal Politique National) — c'est sous ce titre que paraissait de mi-avril 1848 le périodique Hazai Tudósítások (Chro­nique de Hongrie) de Kultsár — inséra une nouvelle dans son numéro du 4 août selon laquelle la revue Industrie et Art allait changer do titre et s'appellerait à l'avenir VArchitecte Hongrois et qu'elle paraîtrait, rédigée par Károly Glembay et illustrée de gravures sur acier et de dessins, avec la subvention de la Société d'encoura­gement industriel. Cette Société, fondée par Kossuth, nourrissait beaucoup de projets, comme nous le voyons, elle voulait faire paraître une revue d'architecture aussi, mais celle-ci ne vit jamais le jour. D'ailleurs en 1848 la Société d'encouragement industriel n'existait que de nom, il est peu probable qu'elle ait pu subventionner une revue. L'oppression qui avait suivi la défaite en 1849 était, on le comprend bien, peu propice au développement de la culture nationale. Cependant, l'Académie des Sciences Hongroise, con­trainte à poursuivre ses travaux en silence, s'occupait de temps en temps de problèmes relatifs à l'art aussi. Dans sa séance du 4 janvier 1858, Gusztáv Wenczel pro­posait à l'Académie de constituer un comité chargé d'étu­dier les questions de l'art. Cette initiative fut couronnée de succès et Tannée suivante parut une nouvelle revue éditée par l'Académie: Archaeologiai Közlemények (Bulletin d'Archéologie). Ce n'était pas cependant une véritable revue dans l'acceptation moderne de ce terme, mais plutôt un recueil de monographies publié à des intervalles irréguliers. Ce Bulletin continua jusqu'à 1899 et les vingt volumes publiés pendant quarante ans contenaient des études concernant l'archéologie préhistorique, l'art ancien hongrois et les arts décoratifs. En 1861 se fonda on Hongrie une Société d'encourage­ment aux arts (Képzőművészeti Társulat). Les antécé­dants de cette fondation remontent à 1859 quand plusieurs artistes hongrois, Orlai, Telepy, Barabás avaient quitté le Cercle artistique de Pest et l'Association des amis de la Galerie de tableaux, parce qu'ils étaient mécontents de leur activité. Le premier périodique d'art véritable parut en 1864. Ce fut VArtiste hongrois édité par Hugó Maszák, une revue éphémère dont le premier numéro vit le jour en avril et le dernier en juin (Fig. 64). Hugó Maszák (1831—1916) était un homme aux talents multiples, ayant des connaissances très variées. Il avait voulu être peintre, mais sa situation financière le contraignit à faire du journalisme. Il col­laborait au Vasárnapi Újság (Journal du Dimanche), au Hon (La Patrie), au Pesti Napló (Journal de Pest), au Családi Kör (Cercle de Famille), au Pesti Hírlap (Gazette de Pest) etc. Il se préoccupait sans cesse des problèmes de l'art et cela d'autant plus que sa femme, Ilona Barabás, fille d'un grand peintre hongrois, faisait elle-même de la peinture. Hugó Maszák voyageait beaucoup à l'étranger, il parcourait l'Europe du Nord au Sud. C'était un esprit de grande portée, curieux des choses les plus diverses. Son principal mérite a été de fonder l'Agence Télégraphique Hongroise et de rendre ainsi notre service d'informations indépendant de l'Autriche. À la fin de sa carrière, il a été nommé rédacteur du Journal de la chambre haute.

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