dr. D. Fehér Zsuzsa -Párdányi klára szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 3. szám (Budapest, 1961)

prévenues contre la guerre pour l'indépendance hon­groise. Parmi les nombreuses représentations graphiques ita­liennes, allemandes, françaises, anglaises et américaines, toutes sympathisant avec la lutte du peuple hongrois contre l'oppression et consacrée pour la plupart à Kossuth et au général Klapka, défenseur de la forteresse de Komá­rom, il faut mentionner en premier lieu la lithographie de Daumier dans Charivari du 18 octobre 1851. La planche représentant la réception faite à Kossuth lors de son arrivée en Angleterre, n'est pas une oeuvre importante du maître, mais elle a pour nous une valeur toute parti­culière étant l'unique dessin à sujet hongrois de Daumier. Pour terminer, nous devons dire quelques mots sur la valeur historique et artistique de ces planches. Les oeuvres graphiques consacrées aux événements survenus en Hongrie dans les années 1848 et 1849, ont plus de vérité que celles faites aux XVI e , XVII e et XVIII e siècles. Même si elles ne furent pas dessinées sur les lieux, elles sont inspirées pour la plupart par le récit de témoins oculaires, comme cela est souvent mentionné sur les 63. August Prinzhofer (1817—1885): Kossuth. August Prinzhofer (1817—1885): Kossuth. planches elles-mêmes. Ce ne sont pas des photographies, mais elles trahissent toutes une forte tendance à l'authen­ticité. Cette tendance à l'authenticité n'est pas freinée par l'esprit qui les anime, le plus souvent esprit objectif, exempt de la haine et de l'effort conscient de dénaturer la vérité, si manifestes dans les représentations artistiques ultérieures de la guerre. Quant à la valeur artistique des planches, elle n'est pas toujours appréciable, ces oeuvres étant destinées avant tout à renseigner et à impressionner le public. Parmi les estampes des artistes hongrois, ce sont les portraits de Barabás qui méritent d'être retenus. Le portrait de Petőfi est d'un dessin très délié, fin. Seul le goupe des martyrs d'Arad trahit une certaine lassitude dans l'exécution. Les planches de Lajos Kovács montrent de la maîtrise, de même que les dessins de Szerelmey qui le leur cèdent à peine en virtuosité. Parmi les caricatures, celles de Mano Andrássy sont de loin les plus réussies, dépassant facilement les caricatures de Szerelmey qui suivent de très près les dessins de Daumier. Les artistes graphiques profession­nels, Fuchsthaller, Lehnhardt, Tyroler, Grimm et Stadler ont donné des planches d'un niveau artistique moyen. L'estampe du jeune Mór Than est exécutée sans beaucoup d'art, mais elle compte tout de même par sa valeur documentaire. Les planches de Vidéky, de Hagenburg et de Kászonyi se présentent nettement comme des oeu­vres d'amateurs. La plupart des graveurs étrangers sont de bons ar­tisans connaissant bien le métier. Bachmann —Hohmann paraît être le mieux doué de tous. Sa planche la mieux venue représente la lutte de la dernière phalange hon­groise encerclée à Bábolna par les cuirassiers autrichiens. Parmi les peintres nous devons retenir les noms de Eybl, Kriehuber et Prinzhofer dont les portraits s'im­posent par l'achevé de leur exécution, mais seul Petten­kofen sut évoquer, en vrai artiste, par deux planches l'héroïsme des honvéds escaladant, au siège de Biida, les remparts écroulés de la forteresse et l'héroïsme des paysans armés de faux redressées s'élançant à l'assaut dans le feu meurtrier des canons ennemis. Dénes Pataky SX

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