dr. D. Fehér Zsuzsa -Párdányi klára szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 3. szám (Budapest, 1961)
il s'enfuit à l'étranger. Il fit un grand voyage au ProcheOrient et raconta ses impressions dans un ouvrage, Voyage aux Indes qu'il avait lui-même illustré et qui lui valut, après son retour dans sa patrie, son admission à l'Académie des Sciences Hongroise. En 1857 il participa avec plusieurs aristocrates hongrois à l'édition d'un album, Chasses nationales et sports en Hongrie qui publiait deux de ses dessins lithographies par Károly Sterio. L'une de ces estampes représente le comte István Széchényi, monté à cheval, en face du Pont Suspendu et passe encore aujourd'hui pour l'un des portraits les plus connus de Széchényi. Après le Compromis autro-hongrois, Andrássy fut nommé conseiller aulique, puis préfet et élu député en 1881. Nous ne connaissons pas d'ouvrage de lui datant de cette époque, mais nous savons qu'il ne se lassait jamais d'enrichir ses précieuses collections d'objets d'art. Il mourut en 1891 à Goertz. Mór Apáti (Than) (1828—1899) était pendant la guerre pour l'indépendance hongroise un jeune homme de vingt ans et se trouvait, comme peintre de guerre, aux côtés du général Görgey. Sa maladie ne put l'empêcher de peindre de nombreuses aquarelles sur les batailles de son armée, mais ces ouvrages doivent leur importance plutôt à leur valeur documentaire qu'à leurs qualités artistiques. Mentionnons pourtant comme une des meilleures, une aquarelle qui représente le général Görgey se lançant à l'assaut à la tête de ses hussards. La plupart de ces aquerelles furent saisies et détruites sur l'ordre du gouvernement autrichien. En 1849 Apáti fit une lithographie sur le siège du fort de Buda, évoquant l'assaut lancé contre la porte de Fehérvár. L'oeuvre porte la légende suivante: Dessin de Mór Apáti, attaché à la lithographie du général en chef. A. M. 849 (Fig. 45). L'artiste le plus distingué de l'époque, Miklós Barabás (1810—1898) fit, en feuilles lithographiées, les portraits de Sándor Petőfi (Fig. 47), de Pál Vasvári, de Mihály Táncsics, d'Ernő Kiss, de Pál Nyáry, de Lajos Batthyány et du palatin István, de même que le groupe des membres du premier gouvernement hongrois. En 1849 il dessina sur pierre les portraits des 13 martyrs d'Arad (Fig. 48). Alajos Fuchsthaller (1815—1863), graveur sur cuivre et sur acier très en vogue à cette époque, exécuta un portrait de Mór Perczel, offert en supplément aux lecteurs de la revue Ungar, Une autre gravure sur acier, sortie de ses mains, représente sous le titre Episodes du siège et d'après les dessins de Frigyes Feszi, la vie de Pest sous le bombardement de la ville (Fig. 50). Vince Grimm (vers 1810—1872), lithographe et dessinateur, fut chargé en 1848 par le gouvernement de l'impression des billets de banque. En dehors de ce travail, il fit une caricature politique en planche lithographiée portant le titre «Épée et natte» (Fig. 49). Après la fin tragique de la guerre pour l'indépendance hongroise, il se réfugia en Turquie, vécut à Aleppe où il prit le turban. Il ne rentra dans son pays natal que peu avant sa mort. Un certain B. Hagenburg, probablement graveur sur cuivre amateur, exécuta une feullie «En commémoration du 15 mars 1848, jour de la Liberté du peuple hongrois». Fülöp Félix Kunitz faisait en 1848 ses études dans la classe de peinture de l'Académie viennoise. C'est dans la capitale autrichienne qu'il exécuta quelques dessins sur les événements de Hongrie. Gravés sur bois, ces dessins parurent dans V Illustrierte Zeitung à Leipzig. 1 Dániel Kászonyi naquit en 1813 à Vienne. Après avoir fait des études à l'Académie militaire, il servit dans un régiment de Hussards Radetzky. Il gaspilla vite sa fortune, dut renoncer à son grade d'officier et se rendit à Paris en qualité de correspondant du journal hongrois Pesti Hírlap. En raison de ses connaissances des langues étrangères et de son caractère aventurier, des missions secrètes lui furent confiées pendant la guerre pour l'indépendance hongroise, par Kossuth et le général Klapka. Il avait été chargé par exemple d'établir des rapports avec les chefs de la révolution à Vienne, puis il dut faire le tour des garnisons impériales à l'étranger pour engager les unités de hussards hongrois à déserter et à se rallier à l'armée révolutionnaire hongroise. Il réussit à faire partir pour la Hongrie plusieurs compagnies de hussards 46. Ote Manó Andrássy (1821—1891): Ceux sur qui la Patrie peut compter en toute circonstance. 1848. Gróf Andrássy Manó (1821—1891): Akikre a haza minden körülményekben bizton számithat. 1848.