dr. D. Fehér Zsuzsa -Párdányi klára szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 3. szám (Budapest, 1961)
13. János lîombauer (1782—1849): Portrait d'un jeune homme. 1819. Rombauer János (1782—1849): Piatal férfi arcképe. 1819. valeur artistique qui distingue ce portrait des autres est reconnue depuis longtemps par les historiens d'art hongrois (Petrovics). 24 Les informations nous manquent sur les cinq années suivantes de l'activité de Rombauer en Russie. Nous ignorons ce qu'il a peint dans la période de 1813 à 1818, et nous n'avons aucune raison de penser que le nombre de commandes, le succès du peintre et sa position eussent diminué. Les renseignements que nous avons sur son travail après 1818 et jusqu'à son départ, nous prouvent plutôt que ses oeuvres étaient toujours recherchées dans le milieu de l'élite administrative de St-Pétersbourg. Et comme auparavant, ces portraits continuent d'être très inégaux par leur qualité artistique, de plus, dans l'ensemble leur caractère officiel, représentatif devient peut-être encore plus prononcé. Il nous semble qu'aucun de ces portraits n'atteint pas la valeur picturale des auto portraits de 1813. Le peintre traite souvent les galons et la broderie d'un uniforme avec un soin minutieux et un ennui indéniable en apportant à son travail plus d'indifférence professionelle que de tempérament artistique. Mais en même temps, sous plusieurs rapports, on observe un certain progrès dans ses oeuvres. Il n'y a peutêtre qu'un seul portrait, qui ne soit marqué de ce caractère d'apparat de pompe officiel; c'est un portrait de petites dimensions, représentant un jeune militaire (1819) dont le visage resplendissant d'une fraîcheur spontanée nous fait rappeler Pierre Rostov de «La Guerre et la Paix». Ce qui n'est pas habituel à Rombauer dans ce portrait, c'est la manière plus vive et plus large dont il interprète le col et Pépaulette raccourcie en profondeur (Fig. 13). Parmi les oeuvres de 1818, signées et datées, les plus remarquables sont sans aucun doute deux portraits: l'un est celui du comte et sénateur Dimitri Alexandrovitch Gouriev, ancien ministre des finances, assez malchanceux dans l'accomplissement de ses devoirs (prédécesseur de Kabrkine) et fin gourmet; l'autre, vu juscm'aux genoux, est celui de Ksaveri Branitski, grand seigneur de l'époque de Catherine II, qui a passé la fin de sa vie à Belaya Tserkov, dans la région de Poltavchina. Tous deux sont des portraits d'apparat, représentant des grands seigneurs ornés de toutes leurs décorations. Le portrait de Gouriev nous est connu en deux exemplaires — (Galerie Tretiakov et Musée Russe) le deuxième exemplaire, non signé, est rjrobablement une copie (ou réplique) du portrait de Moscou, faite par le peintre lui-même. Les dimensions des deux portraits sont presque les mêmes (121 X 95 cm, portrait G. Tr. — 121 X 94 cm, M. R.). Le magnat, sanglé dans sa tunique, orné de décoration, et de cordons, est assis dans un large fauteuil, style Empire, près d'une colonne. Un collet brodé d'or serre ses joues un peu flasques. Sous les sourcils haut levés on voit ses yeux pochés, aux paupières lourdes. Le raccourci et la construction du visage sont rendus avec maîtrise, le modelé de la forme vivante à demi-tons est tout à fait réalisé et ne porte pas de caractère rigide. Le visage est peint plus vivement que les mains un peu abstraites (une de ses mains soignées repose tranquillement sur les genoux, l'autre tient un rouleau de papier). C'est une oeuvre de qualité qui est au niveau de l'art du portrait de l'époque (Fig. 14). Le portrait de Branitski souffre d'une certaine sécheresse: les mains et les détails de la grande tenue du personnage majestueux ne font pas corps avec la figure qui, ainsi, ne produit pas une impression d'unité (Fig. 15). Le comte Ksaveri (Frants-Ksaveri) Petrovitch Branitski était un grand seigneur de l'époque de Catherine II (1731—1818). Il était né à Bélaya Tserkov aux environs de Kiev où il a été enterré dans la cathédrale catholique. Il a servi dans l'armée française pendant la guerre de sept ans. L'aide-de-camp, général du roi Stanislav Poniatowski, il est devenu plus tard le grand hetman de la couronne polonaise. Il a prêté serment à la Constitution du 3 mai