dr. D. Fehér Zsuzsa -Párdányi klára szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 3. szám (Budapest, 1961)

ÁCS MIHÁLY (1894­IN MEMÓRIÁM 1959) Il se dévouait, pendant vingt ans environ, corps et âme à nos musées qu'il servait avec une probité inégalable. Sa haute figure commandant le respect était si intime­ment associée à l'activité de nos galeries de peinture qu'après sa disparition nous avons eu le sentiment de voir un pilier s'écrouler et le vide se faire dans toute la base de la construction. C'est en 1943 que Mihály Ács était entré, en qualité de garçon de bureau, au service de la Galerie de peinture Municipale où il fut bientôt admis dans les cadres des travailleurs scientifiques comme employé auxiliaire. À partir de 1953 il était gardien en chef des réserves du Musée National des Beaux-Arts, à partir de 1957 il assumait les mêmes fonctions à la Galerie Nationale Hongroise, toujours d'une manière exemplaire, ayant une haute conscience de ses responsa­bilités. Il était l'employé modèle, l'exactitude en personne, le premier à arriver le matin et le dernier à partir le soir. Il n'était presque jamais absent. Il connaissait toutes les collections du musée, surtout les collections de ta­bleaux dont chaque oeuvre lui était familière. Il était bien le gardien des tableaux dans le sens le plus rigoureux de ce beau mot. Il assurait avec une circonspection admirable et une prudence toute particulière le fréquent déplacement des oeuvres et le plus important de ces déplacements, le transfert des collections du Musée Natio­nal des Beaux-Arts à la Galerie Nationale Hongroise, au cours duquel sept mille peintures furent déplacées sans incident notable. Il excellait dans remballage des oeuvres de grande valeur envoyées en province ou à l'é­tranger, souvent très loin, pour participer à des exposi­tions. Il assistait en tout et on ne peut mieux le directeur et les travailleurs de notre musée et aussi ceux d'autres musées et d'institutions qui nous empruntaient des oeuvres pour leurs expositions. Tous les jeunes muséologues, assistants, adjoints lui sont reconnaissants car c'était lui, Mihály Ács qui, infatigable quand il s'agissait d'aider ses collègues, leur a fait connaître les collections. On ne pouvait lui demander un service sans qu'il ne s'empressât de le rendre aussitôt, il ne pouvait jamais être aussi las qu'il se serait permis de refuser la tâche que l'on lui confiait à l'improviste. Dans l'accomplissement de ses devoirs il était toujours très prompt, très exact. Il travaillait déjà depuis dix-huit mois dans notre Galerie quand une maladie subite l'a terrassé. Pendant ce temps il s'est distingué non seulement par l'organi­sation du tranport des collections du Musée National des Beaux-Arts, mais aussi par l'installation des collec­tions du Département de la peinture hongroise moderne et aussi par la préparation de nos premières expositions permanentes. Ce court temps lui a suffi pour écrire son nom dans l'histoire de notre Galerie et aussi dans nos coeurs. Nous ne cesserons pas d'évoquer sa noble figure qui restera pour nous la personnification de la probité et du sentiment de la vocation. Éva Bodnár

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